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La révolution informatique inconnue en Grèce

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By iNFO-GRECE,

Alors que dans la plupart des pays de l’Europe l’informatique est désormais une réalité quotidienne à travers des multiples services comme les opérations bancaires, vente de tickets, informations touristiques, contacts avec les administrations, etc., sans compter l’accès quasi quotidien aux sites Internet, une publication de l'Office statistique des Communautés européenne, Eurostat, destinée à donner un aperçu de la façon dont les européens sont impliqués dans la Société de l'information et plus particulièrement de leur capacité à utiliser les technologies de l'information et de la communication, vient rappeler le triste retard de la Grèce en la matière, et fait plus inquiétant encore, l’ignorance des jeunes.


Selon le rapport, plus du tiers de la population de l’Europe des "25" n'a aucune connaissance de base en informatique, mais les Grecs sont loin de cette moyenne avec 65% de la population entre 16 et 74 ans qui n’a jamais utilisé un ordinateur en même temps qu’ils ne sont que 18% dans cette classe d’âge à utiliser régulièrement Internet, c'est-à-dire à se connecter en moyenne une fois par semaine. Avec des tels taux, la Grèce, malgré les tentatives de rattrapage de son retard et les sommes englouties par les différents programmes européens, elle se situe dernière dans presque tous les tableaux.

Une situation qui n’est près de s’arranger puisque seuls 24% des personnes de 16 à 74 ans a suivi une formation informatique de plus de trois heures dans les trois dernières années (seule l’Italie fait pire avec seulement 18% d’Italiens à suivre une formation) et ils n’étaient que 7% à en suivre une durant l’année écoulée.

Ailleurs, ceux qui n’ont jamais utilisé un ordinateur, ils forment un taux de 59% en Italie, 57%, en Hongrie, 54% à Chypre et au Portugal, ainsi qu'en Lituanie (53%). D'un autre côté, moins d'un quart de la population était dans ce cas au Danemark (10%), en Suède (11%), au Luxembourg (20%), en Allemagne (21%) et au Royaume-Uni (25%).

Au niveau européen, si l'on observe les groupes sociaux menacés par l'exclusion sociale (graphique 3), nous observons, comme il fallait s'y attendre, que la culture numérique représente un problème particulier pour la génération plus âgée (61 % des personnes de plus de 55 ans n'ont jamais utilisé un ordinateur), les personnes n'ayant pas le niveau de l'enseignement secondaire supérieur (57 % n'ont jamais utilisé un ordinateur, contre "seulement" 25 % et 8 % pour les niveaux d'instruction moyen et élevé, respectivement) et les chômeurs (36 %). D'autre part, la disparité hommes-femmes est peu importante, avec 37 % des femmes n'ayant pas d'expérience en informatique contre 31 % d'hommes. En croisant les groupes d'âges avec les niveaux d'instruction, on obtient des différences encore plus nettes, avec pratiquement 80 % des personnes de plus de 55 ans et ayant un faible niveau d'instruction qui n'ont jamais utilisé un ordinateur.

Les personnes les moins susceptibles d'utiliser Internet sont les personnes âgées ou celles ayant un faible niveau d'instruction. Mais, même dans le groupe des personnes d'âge moyen, de 25 à 54 ans, plus de la moitié appartient à la population "hors ligne". 77 % des personnes ayant un faible niveau d'instruction n'utilisent pas régulièrement Internet, ce qui veut dire que les programmes spécifiques de formation électronique ou les sites de recherche d'emploi qui leur sont destinés n'atteignent peut-être que le quart des utilisateurs visés. Nous pouvons constater, de la même manière, que la plupart des chômeurs (68 %) ne se servent pas régulièrement d'Internet.

Au travail, tandis qu’en Finlande, 69% des travailleurs utilisent un ordinateur (suivi par la France 66%), en Grèce il n’y a que 36% à en voir la couleur. Le classement devant le Portugal, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Bulgarie et la Roumanie dont les taux vont respectivement de 33% à 14%, n’a pas de quoi tirer une fierté.

Il est également caractéristique que 32% des jeunes Grecs déclarent n'avoir aucune connaissance en informatique, alors que dans l'ensemble de l'Europe ils ne sont que 10% en moyenne. Et si 26% des étudiants grecs reconnaissent maîtriser l'outil informatique, ils sont 43% dans l'ensemble de l'UE.

A se demander dans ces conditions comment le ministère de l'Économie et des Finances a pu recueillir les déclarations fiscales électroniques où il y a eu cette année une augmentation de 40% sur l’année dernière, à moins que les numéros absolus soient particulièrement bas. Quand vous avez deux personnes la première année, il suffit d’une troisième l’année suivante pour constater une augmentation de 50%.

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