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Enlèvement présumé d'immigrés pakistanais : le ministre de l'Ordre public appelé à s'exprimer en Commission parlementaire

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By iNFO-GRECE,

Pressentant tenir les ficelles d'une "affaire" la gauche communiste maintient la pression sur le gouvernement concernant l'enlèvement supposé et l'interrogatoire d'immigrés pakistanais en Grèce par les services secrets britanniques et leurs collègues grecs. Si au gouvernement on se réfugie derrière l'enquête judiciaire en cours et que l'on ne confirme pas l'activité incontrôlée des agents du MI6 britannique en Grèce, on met surtout l'accent sur la non participation des agents Grecs, tandis qu'au parti socialiste on tente d'esquiver la question sur les éventuels cas similaires sous les précédents gouvernements socialistes.


Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a couvert le ministre de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, dans l'affaire de l'enlèvement supposé des Pakistanais assurant au président de Synaspismos (gauche radicale), Alecos Alavanos, qu'il a reçu jeudi au Palais Maximou, que selon les informations fournies par le ministre concerné - "en qui il a toute confiance" -, il n'existe aucune immixtion ou participation de services grecs dans l'enlèvement et l'interrogatoire d'immigrés pakistanais en Grèce après les attentats de juin dernier à Londres.

M. Caramanlis a encore précisé que "son rôle institutionnel impose - et c'est ce qu'il fait - d'encourager l'enquête judiciaire, le respect de la légalité démocratique et la défense de la sécurité des citoyens", ajoutant à l'intention de M. Alavanos que le ministre de l'Ordre public élabore un projet de loi concernant la modernisation du statut juridique régissant le fonctionnement du Service national de Renseignements (EYP), lequel inclut un contrôle parlementaire.

"Nous avons une position différente à 100% à celle du premier ministre", a déclaré pour sa part M. Alavanos, immédiatement après son entretien avec le Premier ministre, auquel il a exposé les accusations quant à l'enlèvement d'immigrés pakistanais en Grèce par les services secrets britanniques.

M. Alavanos, qui a refusé de commenter les réponses données par le Premier ministre, s'est limité à déclarer qu'il avait porté trois questions à l'attention de M. Caramanlis, la première visant à l'élaboration d'un rapport de la part du gouvernement sur cette affaire, la seconde concernant à informer s'il existe ou non des articles ou protocoles permettant à des services secrets d'agir en ce sens et, enfin, veiller à ce que le Service national des Renseignements (EYP) soit placé sous surveillance parlementaire.

Le président de Synaspismos a également adressé à cette occasion un appel au PASOK, l'invitant à indiquer si la Grèce avait pris des engagements de ce genre sous les gouvernements du PASOK, alors que - répondant à des questions de la presse -, il a mis l'accent sur la responsabilité du ministère de l'Ordre public qui a dissimulé cette affaire.

Enfin, M. Alavanos a fait part de sa conviction que les enlèvements des immigrés pakistanais ont bien eu lieu et que des interrogatoires ont été menés par des agents grecs et étrangers des services secrets.

Le ministre de l'Ordre public réitère la non-implication d'agents secrets grecs

Le ministre de l'Ordre public, Georges Voulgarakis, a réitéré que les services secrets grecs n'étaient pas impliques dans l'enlèvement et l'interrogatoire d'immigrés pakistanais, informant du reste qu'il parlerait très en détail de toute cette affaire en séance parlementaire le 11 de ce mois.

Dans une interview à une station de radio privée jeudi, le ministre a été amené à commenter cette affaire, dénonçant la divulgation par la presse de noms d'agents du Service de Renseignements (EYP) et informant de la modernisation de ce service, avec comme principale innovation un contrôle parlementaire.

Le ministre s'est dit d'accord à "500% et plus" avec le Premier ministre, rappelant qu'a propos de l'affaire des immigrés pakistanais, à la fois les autorités britanniques et pakistanaises l'avaient complètement démentie.

Le PASOK demande pleine lumière sur l'affaire des immigrés pakistanais

Le porte-parole du PASOK, Nicos Athanassakis, a demandé une nouvelle fois vendredi que toute lumière soit faite sur l'affaire des immigres pakistanais et que des responsabilités soient imputées le cas échéant.

Plus précisément, en réponse aux allégations du KKE (communiste) et du président de Synaspismos, M. Athanassakis a affirmé "qu'il n'y a jamais eu d'accord secret entre la Grèce et des autorités étrangères, démentant de tels accords entre services secrets sous gouvernance socialiste "pouvant violer le droit national et les droits des citoyens".

"Nous avons souligné la responsabilité politique du ministre de l'Ordre public dans la gestion de cette affaire, la responsabilité du gouvernement, lequel se doit de donner des réponses complètes sur ces questions qui concernent la violation des droits des personnes et droits démocratiques", ajoutant qu'après les déclarations de M. Caramanlis lors de son entrevue avec M. Alavanos, "il est clair que le Premier ministre assume personnellement toute la responsabilité", a dit le porte-parole socialiste.

M. Athanassakis a fait remarquer que, sur initiative du PASOK et de Synaspismos, il avait été demandé conformément à l'art. 41 du règlement du Parlement la convocation de la commission compétente pour entendre le ministre de l'Ordre public et le ministre de la Justice, la date du 11 janvier ayant été fixée.

En conclusion, M. Athanassakis a déclaré que "la collaboration internationale pour lutter contre la criminalité et le terrorisme va de soi, mais elle présuppose que cette collaboration ait lieu dans le cadre de la légalité et en aucune circonstance de manière illégale".

i-GR/ANA

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