caramanlis
2006 sera l'année des changements et des reformes, a souligné le Premier ministre, Costas Caramanlis, dans son message de Nouvel An, défendant un "bilan réussi" en 2005 et s'appuyant sur "une large alliance sociale" qu'il veut la croire "consciente de la nécessité de nouvelles mesures à prendre". Côté opposition, le socialiste Papandreou souhaite "placer l'homme au coeur des événements", tandis que les vœux de la gauche communiste s'ils se situent à "la sortie la voie unique européenne" pour le KKE, pour Synaspimos ils vont aux "déshérités du monde" ainsi qu'à l'hellénisme de la diaspora "débarrassé des références nationalistes".
"2006 sera encore une année déterminante, une année d'intensification des changements et reformes, et de la matérialisation aussi de ces nouvelles politiques. Notre décision est de continuer, à rythmes intensifs et avec audace, les changements et reformes qu'exige le 21e siècle, l'avenir. Nous continuerons, loin de toute dogmatique et d'idée fixe, loin de toute conception anachronique et réactionnaire, de tout populisme vain et dangereux", a relevé le Premier ministre dans son message, insistant par ailleurs sur le dialogue qui sera engage "au-delà des lignes politiques des partis", pour sortir la Grèce des incertitudes du passé et faire une Grèce des grandes opportunités pour tous. "Notre objectif est de créer un Etat fort économiquement et en même temps un Etat de droit, respectant le citoyen et se garantissant en retour leur respect", a ajouté M. Caramanlis.
"2005 restera comme une année de mûrissement des grandes reformes institutionnelles", déclare encore le chef du gouvernement, "une année des changements audacieux partout et surtout dans l'administration publique, signifiant un nouveau commencement pour le pays. Avec la détermination dont a besoin le pays et que demandent les Grecs du gouvernement, nous allons de l'avant, car il faut oser et bien planifier pour pouvoir régler des problèmes accumulés, les vieilles mentalités, pour créer un Etat sainement géré et efficace. Je me réjouis car déjà se forme une large alliance sociale en faveur des reformes, et c'est ce qui nous galvanise dans notre volonté de changer les choses, et je vous remercie de votre soutien".
"Le moment n'est pas de reparler une nouvelle fois des problèmes dont nous avons hérités, nous avons fait des progrès importants, et de la manière la plus modérée possible, dans notre combat pour réduire les déficits lorsque tous les autres pays affrontaient ces problèmes de manière plus dure. En 2005, nous avons mis en application le plan de redressement de l'économie, ciblant une compétitivité plus poussée de la Grèce dans un environnement international difficile, et nous avons réussi pour que le budget de l'UE pour 2007-2013 soit le plus efficace possible, assurant à la Grèce plus de 20 milliards d'euros et la poursuite de la politique agricole jusqu'en 2013".
M. Caramanlis a conclu par des voeux de santé et de progrès, se disant accueillir avec optimisme la Nouvelle Année, "avec confiance dans la patrie, confiance aux Grecques et Grecs, à toutes et tous".
M. Papandreou exprime le voeu de progrès à réaliser collectivement
Dans son message de Nouvel An, le président du PASOK (socialiste), Georges Papandréou, a fait le voeu que les Grecs s'accordent ensemble pour réaliser un bond en avant vers l'avenir, s'adressant à tous les Grecs et à ceux à l'étranger, ainsi qu'aux immigrés.
"Nous avons il est vrai, a-t-il reconnu, que la Grèce a beaucoup avancé. La société grecque était sure d'elle-même, sa voix s'entendant partout avec force", pour ajouter qu'à présent toutefois "le moment est difficile, mais nous pouvant transformer en notre faveur les nouvelles réalités et préparer la société grecque aux nouveaux défis".
Selon le chef du principal parti de l'opposition, la recette se trouve être "dans une nouvelle vision, une politique juste et planifiée, de la décision", estimant que "malheureusement le gouvernement, au lieu de rassembler divise les Grecs entre eux, au lieu d'être utile à tous, il ne l'est que pour un petit nombre, et au lieu d'être au service de l'intérêt public, il ne l'est qu'à son propre avantage".
Papandreou propose alors "la voie qui place l'homme au coeur des événements". "Cette voie se fonde sur des hommes qui croient et agissent en ce sens sur les valeurs de la solidarité, de la justice sociale et de la cohésion, de la démocratie et la paix, de la connaissance et de la culture, de la participation et de la transparence, des actions en commun et le contrôle social".
KKE et Synaspismos
2006 peut devenir l'année du changement du rapport de forces politiques en faveur du mouvement populaire anti-impérialiste à tous les plans, espère le KKE (communiste) sans son message de Nouvel An.
"Il ne dépend qu'à la classe ouvrière et aux classes populaires que l'année 2006 devienne l'année du dégagement des partis de la voie unique européenne, de l'idéologie de la ploutocratie, du consensus et de la dépendance des directions syndicales", indique le message, qui appelle à voter aux élections municipales et préfectorales pour la liste du parti. Le message fait en outre mention au prochain vote du Conseil de l'Europe condamnant les "crimes" des communistes pour inviter les travailleurs, indépendamment de leur conviction politique, a dénoncer cette attaque anti-communiste.
Pour sa part, Synaspismos (gauche radicale) s'adresse en particulier aux Grecs de la diaspora, estimant que "cette année, l'hellénisme fera montre de sa force sans références nationalistes en conservant les traditions de la Grèce et en contribuant à faire de ce monde un monde meilleur".
i-GR/ANA