manif
Des milliers de travailleurs du public et du privé ont manifesté mercredi à Athènes, répondant à l'appel lancé conjointement par les deux grandes centrales syndicales du pays, la GSEE et l'ADEDY pour une grève générale de 24h. Les mots d'ordre exprimaient les craintes des travailleurs d'une plus grande austérité à venir, annoncé selon eux par le budget de l'Etat 2006, pour poser ensuite des revendications d'augmentations de salaires, de contrôle de la cherté de la vie, d'accroissement des dépenses sociales et d'allégements fiscaux pour les travailleurs.
La Confédération générale des travailleurs de Grèce (GSEE) et l'Union des fonctionnaires (ADEDY) ont tenu un rassemblement au Pedion Areos à partir de 13h, le syndicat affilié au KKE, le Front ouvrier militant (PAME), faisant bande à part, a donné rendez-vous Place de la Mairie, deux heures plus tôt. Ponctués par les traditionnels discours des délègues syndicaux, les deux meetings se sont terminés chacun par une marche vers le Parlement, alors qu'à l'intérieur de la Chambre parlementaire le gouvernement adoptait en première lecture la loi sur le nouveaux statu des entreprises d'utilité publique (DEKO), les salaries de ces entreprises reconduisant leur grève jeudi.
Toutes les grandes entreprises publiques et les transports en commun devraient être paralyses sur 48h, mercredi et jeudi, alors que leurs syndicats appellent à un nouveau rassemblement de protestation jeudi après-midi à 18h devant le Parlement.
Egalement dans la ligne de mire des syndicalistes toute une série de récentes lois votées par le gouvernement qui, a leur sens, compromettent les 8 heures de travail hebdomadaire et réduisent les rémunérations des heures supplémentaires.
Les journalistes ont participé aux mobilisations de la GSEE et de l'ADEDY par un arrêt de travail de 4 heures, de 11h à 15h, décrété par la Fédération panhellénique des Unions de rédacteurs (POESY).
Selon les syndicalistes de la GSEE et de l'ADEDY, la grève nationale a été un grand succès, la participation des travailleurs, malgré des conditions météorologiques mauvaises, adressant un message clair au patronat et au gouvernement.
Des incidents n'ont pas manqué entre des groupes extrémistes et la police qui a perdu dans la bataille un véhicule incendié par des cocktails molotov. Un groupe de gens masqués a violement agressé le journaliste Christos Michalopoulos et son cameraman travaillant pour le compte la chaîne de télévision privée Mega. Les deux hommes ont dû être hospitalisés.
A Thessalonique a vécu aussi aux rythmes de cette journée de grève, marquée là encore par deux manifestations syndicales distinctes.
i-GR/ANA