Le gouvernement a déposé vendredi un amendement au Parlement pour la constitution d'une nouvelle compagnie aérienne qui, partant de zéro, remplacera la compagnie nationale Olympic airlines. Une initiative destinée sauver le transporteur aérien national dans le rouge chronique, après l'échec de plusieurs essais de privatisation. Le gouvernement se fixe pour but que la nouvelle compagnie fonctionne normalement d’ici mars 2006.
L'amendement législatif signé par les ministres des Transports et des Communications, de l'Economie, et du Développement ne mentionne, comme il était d'ailleurs attendu, ni le nom de la nouvelle société, ni le montant de son capital, ni l'activité exigée.
En ce qui concerne le capital, le texte précise que peuvent y participer sans limite de participation, mis à part l'Etat, des personnes morales de droit public ou privé, des établissements de crédit ou des organismes financiers nationaux ou étrangers ou des collectivités locales (de degré A ou B). La participation d'investisseurs privés est également autorisée.
De plus, selon des informations, le conseiller en privatisation Lazard, devrait entreprendre immédiatement des contacts avec des investisseurs potentiels afin de constituer le capital social.
Toujours selon le texte de l'amendement, cette société en cours de formation n'appartiendra ni à l'Etat ni au service public élargi et sera de droit privé sous le statut de société anonyme.
Les dispositions législatives mentionnent enfin que la société doit garantir l'intérêt national, être au service des passagers et assurer les besoins des îles, dans le cadre d'une entreprise viable et conforme au droit européen de libre concurrence.
Le ministre des Transports et Communications, Michalis Liapis, a eu jeudi une série d’entrevues avec des représentants des employés d’Olympic et des partis politiques au sujet de l’avenir d’OA et de la création d’une nouvelle compagnie aérienne qui lui succédera.
M. Liapis a reçu successivement la direction de la Fédération des syndicats de l’Aviation civile (OSPA) et une délégation du PASOK, deux rencontres qui ont eu lieu dans un climat positif au sujet de l’avenir de la compagnie.
A la sortie de la première réunion, M. Liapis a parle d’une équation difficile à résoudre, soulignant la nécessité de concessions mutuelles, mais est apparu néanmoins optimiste que la nouvelle compagnie sera viable et excédentaire, l’ensemble du projet prenant en compte la garantie des droits des travailleurs.
A l’issue de la deuxième réunion, le député Evanghelos Venizelos - qui conduisait la délégation du PASOK - a estimé que le gouvernement a fait volte-face, accueillant positivement qu’il renonce a la liquidation ou la fermeture d’Olympic, sans toutefois prendre dès à présent position sur le fond du dossier.
Toutefois, il semblerait que le gouvernement ait le consentement du PASOK pour faire avancer la solution envisagée à Olympic.
i-GR/ANA