almunia alogoskou
Dans son discours lors d'un dîner offert en son honneur mercredi dans un hôtel du centre d'Athènes, le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, s'est longuement référé au modèle social européen, mettant en relief deux défis majeurs pour l'Europe que sont la mondialisation et le vieillissement de la population. M. Almunia s'est également entretenu avec le ministre grec de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, sur les questions concernant l'économie grecque et plus précisement sur les rapports que la Grèce doit remettre à Bruxelles à la fin du mois.
En ce qui concerne plus particulièrement la Grèce, M. Almunia a mis en garde que si des reformes ne sont pas prises dans les prochaines années l'économie grecque souffrira de problèmes dans le système de sécurité sociale, introduisant cette partie de son discours par l'histoire de l'économie grecque en relation avec l'UE, une histoire de convergence, a-t-il souligné.
Si M. Almunia a fait part des rythmes élevés de croissance de la Grèce franchissant la barre des 3,5%, il a toutefois relevé que le PIB reste inférieur à la moyenne communautaire, que la dette publique et le déficit restent au niveau le plus élevé dans l'UE, admettant toutefois que tous ces problèmes sont pris au sérieux par le gouvernement, au vu que de 6,6% qu'était le déficit public en 2004 il sera ramené à moins de 3% en 2006. M. Almunia a recommandé par ailleurs l'instauration du travail à temps partiel, des programmes mieux adaptés dans l'enseignement et la formation professionnelle, caractérisant de défi la hausse de la productivité et recommandant une augmentation des crédits pour l'éducation, la recherche et le développement.
M. Almunia a conclu que la Commission européenne est prête à soutenir les efforts de la Grèce, mais a rappelé en même temps que l'économie grecque continue à être suivie de près par Bruxelles.
Entretiens Alogoskoufis - Almunia
La Grèce remettra fin octobre à la Commission européenne deux rapports. Le premier rapport concerne le Programme de stabilité et de croissance et le second le Programme de reformes, a déclaré le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, à l'issue de sa rencontre avec le commissaire européen aux Affaires économiques et monétaires, Joaquin Almunia, à Athènes depuis mercredi.
Le ministre a dit s'être entretenu avec M. Almunia de la mise en application du Programme de stabilité et de croissance en vue de la Loi de finances 2006, l'officiel européen déclarant pour sa part avoir passé en revue les perspectives économiques de la Grèce pour 2006 et la question du déficit public, et soulignant avoir très bien collaboré avec M. Alogoskoufis depuis un an et demi.
M. Almunia a en outre rappelé que la dette publique en Grèce est l'une des plus lourdes dans l'UE et, qu'au moyen de propositions, l'objectif consistera à réduire le déficit et à garantir la viabilité de l'économie grecque. Jusqu'à présent, a-t-il dit, la situation évolue de manière satisfaisante, ajoutant a propos du rapport du gouvernement sur les données de 2005, qu'elles seront évaluées pour être incluses dans "nos propres conclusions".
Par ailleurs, M. Alogoskoufis a loué la personnalité du commissaire, le définissent comme un homme politique de progrès intéressé par les questions sociales et la création d'un modèle social européen juste et viable associant le développement économique et la solidarité sociale. Toujours selon le ministre, M. Almunia a su faire la synthèse de manière parfaite entre les impératifs du Pacte de stabilité et de Développement et une politique budgétaire serrée en vue de la protection du modèle social européen.
i-GR/ANA