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Les victimes du crash du Boeing chypriote auraient été encore vivantes au moment de la chute de l'appareil

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By iNFO-GRECE,

Mardi 16 août a été journée de deuil national en Grèce et à Chypre pour les victimes de la catastrophe aérienne de dimanche, et les drapeaux sont restés en berne sur les édifices publics, tandis qu'à midi, 3 minutes de silence ont été respectées à la mémoire des 121 victimes qui ont péri dans le crash du Boeing de la compagnie privée chypriote "Helios", non loin de l'aéroport international d'Athènes.


Les recherches se poursuivaient mardi matin pour retrouver les trois derniers corps sur les lieux du sinistre, alors que 45 dépouilles ont été transférées à la morgue de l'hôpital "Laiko" à Goudi - dont 26 ont d'ores et déjà été identifiées - et que 6 n'ont pas encore été réclamées. En ce qui concerne les dépouilles non identifiables, des analyses d'ADN seront effectuées, ainsi que pour les corps qui n'auront pas été identifiés par quelqu'un.

Les premières dépouilles ont commencé à arriver ce soir à Chypre et le ministre chypriote de la Santé, Andreas Gavriilidis, a informé les familles des victimes qu'elles pourraient récupérer les corps à partir de demain matin 8h30 dans les espaces réfrigérés spécialement aménagés à l'aéroport de Larnaca.

Entre temps, le médecin légiste, Philippe Kotsaftis, après les autopsies pratiquées sur les dépouilles des victimes de l'accident aérien, a déclaré que les personnes "étaient encore en vie au moment où l'avion s'est écrasé au sol, c'est-à-dire que leur système cardiaque et respiratoire était encore en fonction, sans pouvoir préciser toutefois si les passagers étaient évanouis ou conscients à ce moment". Le médecin légiste a encore précisé que les examens toxicologiques confirmeront ou infirmeront les divers scénarios qui ont vu le jour.

Par ailleurs, le mécanicien en chef de la compagnie "Helios", Kyriakos Pylavakis, après sa déposition à la police, a déclaré à la Radio-télévision chypriote (RIK) que l'avion concerné avait présenté en une occasion des problèmes de pressurisation par le passé. Selon M. Pylavakis, qui a démissionné en avril 2005 de la compagnie "Helios", en décembre dernier "au cours du voyage retour de Varsovie, un problème de pressurisation était apparu, et l'avion était reste au sol - pour subir un contrôle - pendant une semaine à Larnaca, et ensuite à Londres où des contrôles supplémentaires avaient été effectués pour confirmer l'état de bon fonctionnement de l'appareil".

Entre temps, le procureur d'Athènes chargé de l'enquête, a demandé mardi que les pilotes des deux F-16 de l'armée de l'air grecque qui ont escorté l'avion jusqu'à son crash puissent être entendus dans les prochains jours. Le Boeing chypriote, n'ayant pas communiqué avec la tour de contrôle d'Athènes, le ministère de la Défense avait déclenché le système d'alerte prévu dans ces cas, suivant à la lettre la procédure dite "Renegade" de repérage et d'accompagnement de l'appareil.

Le président de la commission d'experts grecs, Akrivos Tsolakis, a annoncé que deux membres de la commission se rendront mercredi à Paris pour accompagner unes des deux boîtes noires contenant les paramètres de vol qu'ils doivent décoder avec leurs collègues français. Contrairement à ce qui avait été initialement annoncé, la deuxième boite noire contenant les enregistrements des conversations du pilote n'aurait pas encore été trouvée. "Nous avons tout soulevé pour la trouver et les recherches continueront jusqu'à ce qu'elle soit trouvée", a dit M. Tsolakis.

De son côté, la Fédération des syndicats de l'Aviation civile grecque (OSYPA), dans un communiqué publié mardi, met l'accent sur l'impératif d'appliquer tous les règlements internationaux relatifs à la sécurité des vols. OSYPA exprime également ses condoléances aux familles des victimes et exhorte l'Etat à "mobiliser tous les services prévus par les règlements internationaux et européens" en ce qui concerne les contrôles et les certifications, tant des avions que des compagnies aériennes.

Dans la matinée, des messes ont été célébrées un peu partout à Chypre, à Nicosie, Limassol et Paphos. Le Président chypriote, Tassos Papadopoulos, et le président de la Chambre chypriote des Représentants, Dimitris Christofias, ont assisté à la messe en l'église de l'Apparition de la Vierge à Nicosie.

i-GR/ANA

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