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JO 2012 : la flamme olympique échoue à Londres, il pleut sur Paris

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By iNFO-GRECE,

Le suspense pour la désignation de la ville qui accueillera les Jeux Olympiques de 2012 s'est terminé vers 13h40 heure de Paris avec l'annonce depuis Singapour du candidat gagnant. Au terme d'une longue et dure bataille entre les deux candidats les plus probables, Paris et Londres, la capitale anglaise a fini par l'emporter après quatre tours de scrutin. Pendant qu'à Traflagar Square près de 10.000 Londoniens laissaient éclater leur joie, à Paris il se mettait à pleuvoir sur la place de l'Hôtel de Ville.


La pluie arrivait à point à Paris permettant ainsi aux 10.000 Parisiens qui s'étaient rassemblés sur le parvis de l'Hôtel de Ville de rentrer précipitamment à la maison. L'humeur n'était plus à la fête, d'autant moins que le rival gagnant s'appelait Londres. L'anti-angloaméricanisme qui règne dans la capitale française n'est pas près de s'estomper. Les commentateurs de la télé, dont la mauvaise fois avait fait légende lors de la défaite de l'équipe de France face à la Grèce à l'Euro 2004, s'en sont donné à cœur joie sur le "jeux des anglais qui franchissaient la ligne jaune" pour expliquer la nouvelle défaite française aux millions de Français qui attendaient avec impatience devant leurs petits écrans.

A la dernière minute, le président français, Jacques Chirac, a cherché à rattraper le retard de la discrétion diplomatique toute française face au lobbying médiatique et médiatisé des anglais, en se rendant personnellement dans la matinée à Singapour. L'échec n'est que plus cuisant dans ce replay de duel avec Tony Blair quelques semaines après celui de du sommet du Conseil Européen à Bruxelles.

Au délà de l'affrontement personnel entre les deux hommes, ce sont aussi deux modèles politiuqes qui se sont affrontés à travers la campagne médiatique. Le multiculturalisme intégrateur de Paris n'a, visiblement, pas fait le poids face à la diversité assumée de Londres qui se ventait être "la ville où se parlent 200 langues". De même l'ouverture de Londres vers l'avenir "une expérience pour la jeunesse du monde entier", a davantage séduit que l'attachement français "aux valeurs olympiques" et la nostalgie du "Paris de Pierre de Coubertin".

Pour les Grecs de France, c'est aussi une déception, eux qui se voyaient accueillir les Jeux à Paris, dans la foulée de la fête d'Athènes l'été dernier.

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