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Nouvelles altercations gouvernement – opposition lors du débat sur le vote de confiance

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By iNFO-GRECE,

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a demandé la confiance du Parlement pour réaliser les changements et reformes nécessaires dont a besoin la Grèce, s'adressant vendredi à l'hémicycle en ouverture du débat parlementaire en assemblée plénière qui doit se clôturer dimanche soir par un vote nominal. Les tons étaient à nouveau élevés dans les échanges avec le chef de l'opposition, Giorgos Papandreou, tandis que le parti communiste, lui, s'est retiré des débats.


Pour mémoire, ce vote de confiance est venu en réponse du gouvernement à la motion de censure présentée par le parti socialiste (PASOK) contre le ministre de l'économie. Le chef du gouvernement avait alors répliqué que l'économie n'est pas l'affaire d'une seule personne, mais une politique plus globale du gouvernement, et demandait sur le champ le déclanchement de la procédure d'un vote de confiance du parlement.

S'adressant au PASOK, qu'il a critiqué par ailleurs de se trouver en pleine confusion, M. Caramanlis lui a demandé à prendre position sur les grands problèmes du pays et à déposer ses propres propositions.

"Il est l'heure que chacun assume ses responsabilités. De choisir son camp: soit le passé, c'est-à-dire le conservatisme et la réaction, soit l'avenir, c'est-à-dire les reformes et le progrès. L'heure est venue de voir où nous conduisait et nous a conduit le passe, mais aussi - et surtout d'ailleurs - quelle est la perspective que garantit la politique nouvelle", a affirmé M. Caramanlis, insistant que ce vote de confiance était destiné à permettre à toutes les formations politiques d'avoir l'aisance de débattre de tout.

Le Premier ministre a accusé le principal parti de l'opposition "d'user d'artifices" en raison de son indigence politique, d'absence de thèses et de confusion absolue, à un moment où "la Grèce a besoin d'actions et d'audace", déplorant que le PASOK "dise non constamment à tout".

Soulignant que "le présent demande des solutions urgentes à tout ce qui l'alourdit", M. Caramanlis a appelé à de la responsabilité, de la prudence et de l'audace de la part de tous, insistant que son gouvernement souhaite réaliser les reformes avec un consensus le plus large, mais aussi dans un esprit à la fois de concertations et de confiance dans le résultat.

Papandreou juge "lamentables" les 15 mois de gouvernement de Nea Dimokratia (ND)

"Lamentables" a qualifié les 15 mois de gouvernement de la ND le président du PASOK, Giorgos Papandreou, dans son allocution vendredi montant à la tribune du Parlement aussitôt après le premier ministre.

Reprenant les points du programme électoral de Nea Dimokratia, le chef du principal parti de l'opposition a critiqué sévèrement la politique économique du gouvernement, parlant de budget "factice" et, s'adressant alors au Premier ministre, M. Papandreou l'a invité à s'engager fermement qu'il n'y aura pas de nouvelles mesures d'imposition fiscale dans les prochains mois. "De dures mesures fiscales arrivent, lesquelles porteront atteinte tout d'abord au peuple grec, le bon contribuable, l'homme d'affaires, celui qui ne peut pas se cacher", a-t-il dit.

Dressant un bilan très sombre d'une situation sociale aggravée, a-t-il déploré, par l'inflation et le chômage, M. Papandreou a demandé des preuves d'investissements tout en affirmant que suite aux coupes budgetaires, aucun projet de travaux important n'est réalisé en province.

Enfin se référant à la gestion du dialogue social du gouvernement avec les syndicats, M. Papandreou s'est adressé à M. Caramalis : "usant du dogme diviser pour régner, vous essayez de monter les villes entre elles, les travailleurs contre les travailleurs", pour M. Papandreou de conclure que "le gouvernement met en place un modèle balkanique de type Thatcher en divisant et polarisant la société grecque".

Sur les bancs de la gauche communiste, tant le secrétaire général du KKE (parti communiste), Aleka Papariga, que le président de Synaspismos (gauche radicale), Alecos Alavanos, s'en sont pris aux deux grands partis et dénoncé "cette mise en scène du débat parlementaire" ; le premier se retirant pour "ne pas être le décor de cette séance", le second restant pour dénoncer "une énorme distribution de richesses pour une nouvelle oligarchie".

i-GR/ANA

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