papandreou
"La Grèce est devenue le cobaye volontaire de la mise en application des dispositions les plus sévères de l'UE", a déclaré le président du PASOK, Georges Papandreou, dans son allocution mercredi au Parlement lors du débat sur le projet de loi sur la politique salariale de 2005. Le principal parti de l'opposition a réitéré ses critiques de l'action économique du gouvernementale lesquel il accuse d'avoir placé la Grèce sous surveillance de l'UE par son inventaire des comptes passés de l'Etat.
"D'autres pays, la France, l'Allemagne, le Portugal ont réussi finalement à éviter d'être sous régime de surveillance", a souligné M. Papandreou a propos des déficits publics des Etats-membres et du strict respect du Pacte de stabilité et de croissance de l'UE, avant de préciser encore que "M. Berlusconi s'est rendu lui-même au Conseil Ecofin pour éviter les avertissements de l'UE".
Pessimiste sur la situation économique et les répercussions qu'elle aura prochainement sur les citoyens, mais certain du retour de la confiance des électeurs à son parti, M. Papandreou s'est référé à la lecture négative qu'il a faite des prévisions de la Commission européenne pour la Grèce, relevant que les recettes publiques enregistrent un retard sans précédent, et que le déficit est en plein dérapage incontrôlé. "Le gouvernement qui a changé le mode d'inventaire des dépenses d'armement dans le Budget, demande à présent - placé devant une impasse - de comptabiliser les dettes des hôpitaux avec la méthode opposée, à savoir celle qu'utilisaient (les gouvernements) du PASOK", a-t-il ajouté.
Répliquant à M. Papandreou, le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, a dit que le chef du principal parti de l'opposition "avait parlé comme un nouveau-venu, quelqu'un arrivant maintenant en Grèce, et non comme le président du parti ayant laissé échapper d'énormes occasions de développement, voire comme membre d'un gouvernement ayant eu la possibilité de faire tout ce que lui-même dit aujourd'hui".