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C'était un match que la Grèce ne devait perdre dans aucun cas, si les Champions d'Europe voulaient garder une place honorable dans la course des qualifications pour la Fussball-Weltmeisterschaft. Objectif accompli jeudi soir au stade Karaïskakis au détriment des Danois qui repartent perdants 2-1 d'Athènes. Le ticket pour l'Allemagne en 2006 est désormais à portée des Grecs.
Les Grecs devaient absolument s'imposer face au Danemark pour ne pas être définitivement écartés de la qualification. Et pourtant, Tsiartas, Kapsis et leur buteur Papadopoulos, bléssés, devaient suivre le match depuis le banc de touche. Theo Zagorakis, sacré meilleur joueur de l'EURO 2004, était lui malade, mais malgré la fièvre élevée, Otto Rehhagel le mettra tout de même dans le jeu durant la première période. Et justement, c'est Zagorakis qui ouvrira le score ; sur le tir d'une faute danoise il envoie directement le ballon dans les filets de Thomas Sorensen. Du pur bonheur pour les 33.000 supporters qui avaient déjà cru par deux fois, avec les superbes tirs de Karagounis à la 12e et 13e minutes, l'un arrêté in extremis par Sorensen, l'autre trouvant le poteau. Tirs aussi de Vryzas et de Charisteas qui avaient fini par déboussoler la défense danoise au point de commettre une faute valant penalty qu'Angelos Bassinas se chargera de transformer en but à la 31'.
A quelques secondes de la mi-temps, une erreur du gardien grec Antonis Nikopolidis permettra au Danemark de réduire le score par un but de Rommerdahl. Malgré cet avertissement, le mal qui ronge notre équipe, prendra le dessus dans la deuxième partie. Ayant accompli l'essentiel, ils oublient que le match n'est pas fini. Les Grecs relâchent dans la deuxième partie, et laissent le terrain aux Danois. Ce n'est que grâce à Nikopolidis qui, dans un superbe effort de racheter son erreur, donnera le meilleur de lui-même que les Grecs préserveront leur victoire.
Désormais la Grèce revient à la deuxième place du classement derrière l'Ukraine loin devant avec 6 points d'avance, même si les Grecs ont un match de retard. Hier soir à Tirana, les Ukrainiens se sont encore imposés 2-0 face aux Albanais. Si les Grecs veulent croire à leurs chances, ils ne devront pas négliger leurs prochaines sorties du côté de la mer Noire où Géorgiens, Kazakhs et Turcs les attendent de pied ferme.
Après le match, l'entraîneur allemand et néanmoins héros grec pour avoir conduit l'équipe nationale à la Coupe d'Europe, Otto Rehhagel, n'a pas voulu commenter les perspectives des Grecs. "Ce qui est important, c'est que nous avons obtenu les 3 points et que nous sommes revenus dans la course", a-t-il dit en remerciant Karagounis et Zagorakis qui bien que malades ont accepté de jouer et ont donné le ton au démarrage du match.