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Budget de l'Etat grec 2005 : Hausse de 4,8% des dépenses publiques et de 7,7% des recettes publiques

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By iNFO-GRECE,

Le Premier ministre, Costas Caramanlis, a présidé jeudi une réunion du Conseil des ministres qui a approuvé le Budget de l'Etat 2005 déposé, un peu plus tard au Parlement par le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis. Dans son rapport introductif, M. Caramanlis a bien tenu à faire passer au membres de son cabinet l'"importance symbolique" du premier budget de la ND qui, a-t-il souligné, repose essentiellement sur trois grandes lignes : une nouvelle politique économique, un bond qualitatif vers plus de transparence et la matérialisation des engagements du programme gouvernemental de la ND.


Le budget de l'Etat 2005 table sur des dépenses et des recettes publiques respectivement en hausse de 4,8% et 7,7%, conformément au texte déposé jeudi à la mi-journée au Parlement par le ministre de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis la présidente du Parlement, Anna Psarouda-Benaki, a annoncé que le budget 2005 sera débattu en assemblée plénière à partir du samedi 18 décembre sur 5 séances jusqu'au 22 décembre à minuit.

Selon M. Alogoskoufis, le budget 2005 vise à maintenir et à renforcer le processus de croissance, à réduire le déficit de l'administration centrale, à diminuer la dette publique, à matérialiser les engagements en faveur des groupes sociaux les plus défavorisés économiquement, mais aussi à renforcer les secteurs de première priorité du gouvernement, à savoir la santé&prévoyance et l'éducation. Sur ce point, le ministre a souligné la hausse de 6% accordée à ces secteurs alors que la hausse du total des autres dépenses du Budget de l'Etat 2005 est de 1,1%.

Les recettes publiques seront en hausse de 3.363 millions d'euros, soit 26,7% du PIB contre 26,6% en 2004, alors que les dépenses se chiffreront elles a 8.050 millions d'euros contre 9.600 millions en 2004, nettement en baisse en pourcentage du PIB avec 4,8% contre 11,5% en 2004. Par contre, les dépenses du Programme d'investissements publics (PDE) pour les travaux co-financés par le Cadre communautaire d'appui seront en hausse de 6,2%.

Au cours de la réunion du Conseil des ministres, M. Caramanlis a défendu une nouvelle fois l'inventaire des finances publiques réalisé par le gouvernement, soutenant que cette procédure s'imposait puisqu'il est impensable que le pays puisse avancer en trompant ses partenaires et ses citoyens. Tout au moins, il y va du droit inaliénable des citoyens de connaître la vérité, a lancé M. Caramanlis, puisque la seule et unique façon de faire face aux problèmes, c'est de connaître et reconnaître leurs véritables dimensions. M. Caramanlis s'est également félicité que les conclusions du récent Conseil, ECOFIN aient rendu justice au choix du gouvernement de réaliser cet inventaire.

Premières indications sur la prochaine loi de développement

M. Caramanlis, a eu l'occasion de revenir sur la politique économique du gouvernement lors d'un congrès organisé vendredi à Athènes conjointement par "City University" de Londres et le Centre international de recherche sur la Marine marchande, le Commerce et la Finance.

M. Caramanlis a insisté que le gouvernement affronte radicalement les causes des problèmes budgétaires, investit sur les grands avantages comparatifs de la Grèce, propose des changements décisifs et des reformes structurelles, sans exagération et effet de surprise, et crée un nouvel environnement en faveur des investissements et de la croissance, tout en abandonnant parallèlement toute politique d'embellissement factice de la réalité et en reconnaissant à leur juste grandeur les problèmes budgétaires.

"Nous créons toutes les conditions pour que la Grèce soit un pays sûr et de confiance pour les investisseurs grecs et étrangers", a-t-il dit expliquant que but principal est la productivité et la compétitivité de l'économie, la diffusion de la croissance dans tous les domaines de l'activité économique et sa répartition la plus juste possible au sein de l'ensemble de la communauté.

A titre des deux principaux outils de la nouvelle politique économique, M. Caramanlis a évoqué en premier lieu la nouvelle loi fiscale et la nouvelle loi de développement, insistant au fait qu'elle institue non seulement une politique de subventions, mais aussi des exemptions fiscales, des prêts bonifies et des subventions au profit des fournisseurs de leasing, ainsi que des aides pour faire baisser le coût de la main-d'oeuvre.

Le Premier ministre a également évoqué de nouvelles dénationalisations dans le courant de l'année 2005 qui rapporteront à l'Etat 1,6 milliard d'euros et souligné également que divers stratégies sont envisagées quant à la collaboration de l'Etat avec le secteur privé, tels le recours à l'actionnariat, au contrat de concession, mais aussi à la privatisation totale.

Se referant plus loin aux avantages comparés de la Grèce, M. Caramanlis a insisté qu'il s'agit principalement des ressources humaines, d'où le choix fondamental d'investir dans l'éducation, dans les nouvelles technologies et la génération future, et renvoyé en ce sens à la reforme de l'éducation et la perspective de création d'universités non étatiques à but non lucratif dans le cadre des limites constitutionnelles et sous le contrôle de l'Etat.

Le Premier ministre a fait une mention spéciale à la marine marchande, soulignant son importance sur le plan mondial, et sa préoccupation constante de développer davantage le port du Pirée comme centre maritime et financier international, et a fait remarquer que "notre politique est de garantir la compétitivité de la flotte grecque, de défendre les intérêts du secteur, d'enregistrer davantage de navires, de revaloriser la formation des marins et d'en améliorer la situation, d'appliquer efficacement les nouvelles règles de sécurité sur les bateaux et dans les ports, ainsi que de revaloriser les installations et le mode de fonctionnement des ports".

Enfin, M. Caramanlis a fait état de la richesse naturelle et culturelle de la Grèce et annonce la volonté du gouvernement d'enrichir l'offre touristique, de sorte que le pays devienne une destination attrayante à toutes les époques de l'année.

i-GR/ANA

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