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Attentat à l'explosif au passage de deux bus de la Police anti-emeutes à Athènes

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By iNFO-GRECE,

Un attentat à la bombe, a été perpétré sur un pont d'une grande avenue athénienne, dite Petrou Ralli, vendredi matin à 7h04, au moment où passaient deux bus des MAT (forces anti-émeutes), une camionnette et deux motards de la police, mais heureusement sans faire de victimes. L'attentat intervient au moment où le gouvernement a déclaré son intention de rouvrir les dossiers des organisations terroristes "17 novembre" et "ELA", afin d'en finir avec les résidus dormants du terrorisme et avec l'arrière-garde qui n'avait pas été inquiétée lors des derniers procès.


Selon les premiers éléments d'enquête, les officiers de police n'excluent pas que l'attentat soit lié à l'attaque à la bombe de l'été dernier contre le poste de police de Kallithea, à Athènes, et revendiqué alors par le groupe terroriste "Lutte révolutionnaire".

L'engin plutôt de faible puissance était relié à un fil de mise à feu qui se terminait au jardin public avoisinant. Les enquêteurs estiment que le fait qu'il n'y a eu aucune victime montre un manque d'expérience des auteurs de cet attentat qui ont amorcé la bombe lors du passage du premier des deux bus, alors que le véhicule se trouvait sur la file de gauche (et non près de la barrière de sécurité derrière laquelle avait été posé l'engin). Le deuxième facteur confortant cette hypothèse est que l'onde de choc avait été mal dirigée, ce qui a totalement épargné les véhicules.

Pour les artificiers qui ont récupère les restes de l'engin explosif, l'assemblage ne ressemble pas à celui utilisé par le groupe terroriste "17 Novembre", démantelé en 2002, mais la méthode utilisée par contre pour réaliser l'attentat est la même que celle de deux attentats de ce groupe.

Le gouvernement et l'opposition ont condamné aussitôt l'attentat.

Le porte-parole du gouvernement et ministre d'Etat, Theodore Roussopoulos, qui a exprimé l'horreur du gouvernement face à cette attaque et s'est déclaré soulagé qu'il n'y ait pas eu de victime. Il a assuré que le gouvernement "ne permettra à personne de porter atteinte au sentiment de sécurité dont jouissent les citoyens et ne tolérera pas de provocations contre la démocratie".

Le ministre a ajouté que les autorités compétentes enquêtent exhaustivement cette affaire afin que les coupables soient trouvés, arrêtes et traduits en justice.

De son côté, le porte-parole du PASOK, Nicos Athanassakis, a fait part de la "condamnation évidente" de son parti de cet acte qui aurait pu faire des victimes.

L'enquête, a-t-il ajouté, devra élucider totalement cette affaire et à prévenir d'autres actions similaires. "C'est une question de sécurité des citoyens, c'est une question de démocratie", a-t-il conclu.

Enfin, Synaspismos a condamné, aussi, sans réserve l'attaque à la bombe, estimant que ce qui prévaut, "c'est que l'ensemble des forces politiques et de la société isolent moralement et politiquement de telles actions".

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