Skip to main content

Banque de Grèce : la consommation des Grecs entretient la pression inflationniste

Profile picture for user iNFO-GRECE
By iNFO-GRECE,

Le taux moyen de l'inflation sera en glissement annuel inférieur en 2004 par rapport à 2003, indique le rapport intermédiaire de la Banque de Grèce sur la Politique monétaire 2004, qui souligne néanmoins que cette baisse résulte exclusivement de facteurs purement conjoncturels (essentiellement de la baisse des prix des fruits et légumes), alors qu'au contraire les pressions inflationnistes se sont intensifiées, le noyau dur de l'inflation (hormis les prix de l'énergie et des produits alimentaires non traites) présentant une tendance haussière depuis la mi-2003, passant de 2,8% au 2e trimestre 2003 à 3,7% au 3e trimestre 2004.


En moyenne annuelle, le noyau dur de l'inflation devrait augmenter de 3,1% en 2003 à 3,6% en 2004, la persistance du noyau dur de l'inflation résultant d'une part de facteurs macro-économiques, liés à la fois à la demande et au coût de production, et d'autre part aux conditions non satisfaisantes de la concurrence sur certains marchés.

La croissance du PIB, en termes réels, devrait osciller à environ 4,0% en 2004 contre 4,5% en 2003, dépassant de loin le taux moyen de la zone euro, une évolution alimentée surtout pour l'année en cours par l'essor de la consommation privée soutenue par l'augmentation du revenu disponible réel des ménages, l'augmentation continue du recours des ménages à l'emprunt et la montée de la valeur des fortunes des ménages ces dernières années.

Les investissements restent en hausse, bien qu'enregistrant un ralentissement en raison de la fin des travaux liés aux JO de 2004, la hausse des investissements privés présentant également un ralentissement dans le secteur du logement. Par contre, l'emploi, bien que le chômage reste à des taux particulièrement élevés, est attendu à la hausse, pouvant même avoir des rythmes plus soutenus qu'en 2003.

Dans ses observations générales, la Banque de Grèce exhorte le gouvernement à procéder d'urgence à une adaptation budgétaire rapide pour faire face aux déséquilibres macro-économiques et parvenir à un rééquilibrage des finances publiques, d'autant plus qu'il existe les obligations découlant du Pacte de stabilité et de croissance de l'Union Europénne.

Dans ce contexte, la Banque centrale juge satisfaisant l'objectif du gouvernement de ramener à 2,8% le déficit budgétaire en 2005, tout en soulignant que le succès de cette entreprise implique d'affiner rapidement les mesures de politique économique et de veiller à leur application avec rigueur et détermination. Le rapport note à cette occasion que la pratique internationale a démontré que les progrès constants dans la correction des déséquilibres budgétaires sont conditionnés par l'endiguement des dépenses courantes, la répression de l'évasion fiscale et l'élargissement de l'assiette fiscale.

Le président de la Banque de Grèce, Nicos Garganas, a remis mardi le rapport intermédiaire au président du Parlement, Anna Psarouda-Benaki, observant à cette occasion que, s'il convient d'accorder une grande attention sur le front de l'inflation, l'image générale de l'économie nationale peut être qualifiée de bonne avec une croissance de 4,0%, un taux "très satisfaisant par rapport à l'Europe".

Par contre, M. Garganas est apparu préoccupé par l'évolution sur les fronts des affaires budgétaires et du coût du travail, parlant de déséquilibres budgétaires qui compromettent la stabilité macro-économique, renforcent les tendances inflationnistes et corrodent la compétitivité internationale de l'économie grecque, avec dans le même temps une dette publique extrêmement élevée.

Au plan, enfin, des reformes structurelles, M. Garganas demande le renforcement de la concurrence sur les marchés de l'énergie électrique et des transports maritimes intérieurs, la libération du marche du gaz naturel et la réduction de l'intervention de l'Etat par le biais de privatisations.

i-GR/ANA

Be the first to rate this article