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Trois jours de deuil national en Grèce après la mort du patriarche d'Alexandrie dans un accident d'hélicoptère au large du Mont Athos.

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By iNFO-GRECE,

Le gouvernement grec a décrété ce lundi matin trois jours de deuil national après la mort du Patriarche d'Alexandrie Petros VII, chef de l'Eglise orthodoxe en Afrique et deuxième personnage dans la hiérarchie orthodoxe. Le Patriarche Petros avait décollé d'Athènes samedi pour se rendre au Mont Athos en compagnie de 16 autres personnes à bord d'un hélicoptère Chinook de l'armée de l'air grecque.


Les causes de l'accident -l'hélicoptère a été retrouvé en mer pas très loin de sa destination finale- restent toujours inconnues, alors que le trajet s'effectuait par beau temps. Les principales hypothèses avancées jusqu'ici sont la panne mécanique, le mauvais entretien de l'appareil et l'erreur de pilotage.

Le Patriarche d'Alexandrie et de toute l'Afrique Petros VII, de son nom civil Petros Papapetrou, originaire de Keryneia à Chypre et âgé de 55 ans, était le plus jeune hiérarque à accéder à un tel rang. Il avait été élu 114e patriarche à ce trône historique en 1997. Son esprit d'ouverture et son engagement humanitaire lui avaient valu l'estime et un respect dans l'ensemble du monde orthodoxe. Avant d'arriver au Patriarcat d'Alexandrie, il avait été métropolite du Cameroun. Il a également servi en Afrique du Sud et au Kaire.

Tous les messages de condoléances ont exprimé leurs regrets pour la disparition de cette haute personnalité de l'Eglise orthodoxe, qui était née à Chypre en 1949, l'archevêque d'Athènes et primat de Grèce, Mgr Christodoulos, en particulier, se disant bouleversé à l'annonce du décès de Petros, "un des plus importants chefs spirituels de l'orthodoxie".

Le président de la République, Costis Stephanopoulos, les chefs de partis, MM. Papandreou et Constandopoulos, Mme Papariga, la présidente du Parlement, Anna Psarouda-Benaki, le patriarche œcuménique Bartholomé et l'ambassadeur des Etats-Unis, Thomas Miller, ont été parmi les premiers à exprimer leurs condoléances aux familles de ce tragique accident.

Limogeage du chef d'état-major de l'armée de l'air et polémique avec le Parti socialiste

Dans sa conférence de presse, M. Caramanlis, est revenu sur cette tragédie qui a ému fortement, non seulement les membres de l'orthodoxie, mais la classe politique et les Grecs, pour informer qu'il n'avait pas accepté la démission du ministre de la Défense, Spilios Spiliotopoulos, mais accepté, en revanche, celle déposée par le chef d'état-major de l'armée de l'air, Panagiotis Papanikokaou. Lundi était annoncé le mise en retraite de trois autres gradés de l'aviation.

Les seules responsabilités admises par le Premier ministre sont les retards dans l'annonce de la disparition du Chinook des écrans radars, laissant présupposer par ailleurs que des sanctions seront prises dans les services impliqués et soulignant en outre qu'il avait été constaté des dysfonctionnements dans la façon de mettre en état d'alerte les mécanismes de sauvetage au niveau du ministère de la Defense.

Samedi, en ouverture de son discours de rentrée économique, M. Caramanlis avait rendu hommage aux victimes de cet accident, demandant que soit tenue une minute de silence et exprimant sa profonde affliction pour la disparition du patriarche d'Alexandrie, les membres l'accompagnant et les officiers de l'armée de l'air. Le dîner qui suit par tradition ce discours du chef du gouvernement a d'ailleurs été annulé en raison du deuil des familles.

Le Parti socialiste (PASOK), de son côté, dans un communiqué, a fait état de responsabilités politiques dans l'accident ce qui a obligé le porte-parole du gouvernement à répliquer reprochant au PASOK de "faire une opposition irresponsable, tentant d'exploiter pour des raisons micro-politiciennes une tragédie qui a boulversé l'hellénisme et l'orthodoxie".

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