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Les champions d'Europe échouent à Tirana. Provocations et violences avant et après le match.

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By iNFO-GRECE,

La Grèce, championne de l'Euro 2004, a échoué à s'imposer à Tirana où elle affrontait l'équipe nationale d'Albanie lors de la première des qualifications pour la Coupe du monde. Menés 2-0 dès le premier quart d'heure, les Grecs n'ont réussi à réduire le score que de 2-1. Les Grecs pourront se consoler avec l'autre résultat décevant de la soirée, des ex-Champions d'Europe, les Français qui au même moment au Stade de France, concédaient un match nul à Israël. Le match Albanie-Grèce avait commencé avec une forte mobilisation des nationalistes albanais à Tirana qui voulaient administrer une leçon aux Grecs, et s'est terminé par des épisodes avec l'extrême droite grecque à Athènes s'en prenant aux supporters albanais descendus à Omonia fêter leur victoire.


L'affrontement Albanie-Grèce était aussi celui des deux entraîneurs allemands des deux équipes : Hans-Peter Briegel qui a pris les rênes de l'Albanie en 2002 et le héros des Grecs Otto Rehhagel qui a amené leur équipe nationale au sommet du football européen. Mais c'est là une affaire de spécialistes ; ce qu'avait retenu l'attention des supporters était l'annonce d'une descente menaçante de nationalistes albanais visibles dans la capitale albanaise dès jeudi. Une victoire sur la Grèce était devenue une affaire "nationale" et de promotion de l'idée de la Grande Albanie qui irait du Kosovo (Serbie) à Igoumenitsa (Grèce). Les menaces et les insultes n'ont pas manqué envers les athlètes et champions olympiques grecs issus du sud de l'Albanie où vit une importante minorité grecque, le premier visé étant un autre héros des Grecs, l'haltérophile Pyrros Dimas, 4 fois champion olympique et porte drapeau de l'équipe grecque aux Jeux Olympiques d'Athènes. La police albanaise a dû prendre des mesures de sécurité draconiennes qui n'ont pas empêché quelques épisodes, heureusement mineurs, entre supporters avant le match.

Les choses avaient pourtant commencé sous des bons auspices pour les Grecs avec l'égalité 1-1, obtenu par les Espoirs au match qui a précédé la veille la rencontre. Mais le ton était aussi donné : l'hymne national grec était hué et sifflé par les supporters albanais.

Le match des "grands" commençait donc avec une énorme pression sur les Grecs. Et la douche froide est arrivée dès la troisième minute où suite à une erreur de la défense grecque l'Albanie ouvre le score 1-0. C'est à nouveau une erreur de la défense grecque, la même qui s'était montrée impénétrable à l'Euro 2004, qui sera la cause du deuxième but albanais huit minute plus tard. L'entraîneur grec réagit en remplaçant Ntambizas par Giannakopoulos et Fyssas par Tsiartas. Giannakopoulos réduit le score à la 39'. Par la suite les Grecs vont dominer le jeu en se créant une série d'occasions, mais sans parvenir à les concrétiser. "On a reçu une bonne baffle, j'espère qu'elle servira à nous réveiller", a dit Giannakopoulos à l'issue de la rencontre.

Le match nul du Danemark et de la Turquie, dans le même groupe que la Grèce, réduisent certes les conséquences de la défaite, mais une victoire sur la Turquie devient indispensable pour que la Grèce puisse prendre des assurances sur la suite de son parcours dans la Coupe du monde.

Dès la fin du match des centaines d'immigrés albanais ont convergé vers la place Omonoia à Athènes et vers les centres villes d'autres grandes villes grecques. L'extrême droite grecque, échaudée par les poussées nationalistes de leurs homologues albanais, avaient préparé l'accueil. Les affrontements entre bandes sont vite devenus incontrôlables malgré la mobilisation de la police grecque. Résultat quelques casses de vitrines, des voitures brûlées, des épisodes qui auraient pu rester en marge de l'actualité si les violences s'arrêtaient là. Malheureusement, un jeune albanais, âgé de 20 ans, a trouvé la mort poignardé dans un village de l'île de Zakynthos. L'auteur a été arrêté par la police locale, et d'après les premières informations il s'agirait d'un jeune grec déséquilibré. A Athènes, deux autres supporters albanais ont été poignardés ; après leur transfert à l'hôpital, leur vie n'est plus en danger.

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