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Désaccords des experts sur les retombées économiques des JO

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By ANA-MPA,

Les JO d'Athènes finis, chacun s'efforce d'évaluer les incidences futures sur l'économie du pays. L'Institut de recherches et prévisions touristiques (ITEP), en estimant que le succès des JO ne constitue pas une panacée pour le tourisme, tire la sonnette d'alarme et invite le gouvernement à ne pas se laisser aller dans l'excès d'optimisme. En revanche, l'optimisme est de mise dans un rapport d'économistes d'une banque privée qui évalue que les incidences favorables des JO iront au-delà de 2010, aussi bien pour les exportations des produits grecs que pour le tourisme.


ITEP : Agir comme si les JO n'avaient pas eu lieu

L'Institut de recherches et prévisions touristiques (ITEP) a souligné que le succès des JO ne constitue pas une panacée, ni une rémission des péchés du passe, ni un substitut aux politiques nécessaires pour rehausser le secteur du tourisme, avertissant toutes les parties concernées, et en premier lieu le gouvernement, de ne pas se laisser aller dans l'excès d'optimisme.

Selon le communiqué de l'ITEP, les JO peuvent certes fonctionner comme un "pilote automatique", mais seulement à court terme, puisqu'il faudra absolument régler les problèmes qui ont conduit une branche d'activités traditionnellement en essor à devenir une branche en difficulté. Le tourisme reprendra l'année qui suivra celle après les JO, à savoir 2006, sa trajectoire descendante.

Ainsi, l'ITEP estime que la Grèce devra agir, en matière de politique touristique, comme si les JO n'avaient pas eu lieu, "sans quoi la partie sera perdue" pour la croissance du pays.

Rapport Alpha Bank : doublement des exportations et du nombre des touristes les dix prochaines années.

Selon les analystes qui ont rédigé le rapport, les incidences favorables des JO ne s'arrêteront pas en 2008 ou 2010, mais continueront à produire leurs effets dans les années suivantes, à la condition sine qua non que les sociétés grecques exploitent les atouts immenses que leur confère la promotion sans précédent de l'image de la Grèce et des produits grecs dans le monde entier, et profitent en outre de l'amélioration substantielle des infrastructures du pays synonyme de revalorisation des conditions d'exportations.

Concernant les exportations, les analystes financiers anticipent une augmentation annuelle moyenne de l'ordre de 4,5%-5,5% pour la période 2004-2008 grâce aux JO, soit le double environ que si la Grèce n'avait pas organisé les Jeux (2,2%-2,5%). Et même en cas d'une accélération du rythme des importations des biens et services avec les JO, il ne saurait en aucun cas compenser l'impact favorable des exportations dans la balance des biens et services.

Au chapitre du tourisme, il est estime que les arrivées de touristes pourraient passer de 13 millions à 18-20 millions visiteurs par an d'ici la fin de la décennie, grâce aux nouvelles infrastructures du pays, couplées à la modernisation et la remise à neuf des complexes touristiques, en particulier dans la région de l'Attique. D'ailleurs, les installations sportives impressionnantes font de la Grèce une destination privilégiée pour le tourisme de congrès et d'affaires, tout comme une candidate de premier rang pour les grands événements sportifs mondiaux et européens.

Enfin, les analystes chiffrent à 6 milliards d'euros, soit 3,4% du PIB, l'effort d'investissement produit par la Grèce pour l'organisation efficace et réussie des JO, un coût qui comprend les investissements dans les installations sportives mais aussi les ouvrages directement lies aux Jeux, et qui est assuré quasi exclusivement par des finances publiques, puisque les travaux co-finances ont été infimes pour cette catégorie d'ouvrages.

Enfin, les analystes citent le coût des grands travaux d'infrastructure (métro, train de banlieue, Attiki Odos, aéroport, systèmes de sécurité, rénovation de façades, etc.) qui ont contribué au bon déroulement des Jeux, mais dont la réalisation était plus qu'indispensable pour la région d'Athènes et de l'Attique.

i-GR/ANA

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