Le Président du Comité de coordination du CIO, Denis Oswald, dans une déclaration au quotidien Ta Nea, a démenti de façon catégorique les informations diffusées par ce même journal la semaine dernière sur un supposé accord secret entre le CIO et les champions grecs Katerina Thanou et Costas Kenteris, suspendus des compétitions d'Athènes pour ne pas s'être présenté aux contrôles antidopage, pour clore rapidement l'affaire. Par ailleurs M. Oswald exprime toute sa sympathie pour les deux sportifs, dont il attend prochainement les compléments d'explications.
S'adressant aux public dont il était devenu un héros depuis sa médaille d'or aux 200 m aux JO de Sydney, Kenteris, dans une déclaration diffusée par son avocat, réaffirme qu'il n'a jamais fait usage de substances interdites. Quant à sa non-présentation aux contrôles, Kenteris il charge son ancien entraîneur Christos Tzekos qu'il accuse de ne pas l'avoir prévenu. "Ma participation aux JO d'Athènes était pour moi le rêve d'une vie", dit-il.
"Durant 4 ans je me suis privé toutes les petites joies de la vie pour être prêt à concourir pour mon pays. Voir aujourd'hui les Jeux à la télévision, est d'une amertume que les mots ne peuvent pas exprimer", continue-t-il avant de conclure en lançant quelques piques à certains responsables du Comité olympique grec qu'il juge l'avoir attaqué de façon injuste et hypocrite.
De son côté, le ministre d'Etat et porte-parole du gouvernement, Theodore Roussopoulos, a confirmé lundi dans son point de presse que le procureur chargé de l'affaire du dopage des deux sprinters grecs, Costas Kenteris et Katerina Thanou, poursuit son enquête sur les points obscurs que sont en particulier l'accident de moto et le rôle de la société de produits pharmaceutiques (additifs nutritionnels) de l'entraîneur des deux athlètes, Christos Tzekos.
Le comite international olympique a annoncé par aillers lundi officiellement l'exclusion des JO de la championne olympique russe, Irina Korzhanenko, pour avoir été testée positive à un contrôle antidopage. L'athlète russe avait obtenu la médaille d'or à Olympie au lancer de poids dames des JO 2004, et elle devra maintenant restituer sa médaille àa sa dauphine, la cubaine Yumileidi Cumba. Irina Korzhanenko risque la suspension a vie dans la mesure où elle avait été déjà disqualifiée pour les mêmes raisons lors des Mondiaux en salle en 1999.
Qui a empoisonné Léonidas Sampanis ?
Concernant l'autre affaire de dopage qui a conduit à la disqualification de la medaille de bronze en haltérophilie de Léonidas Sampanis, on apprenait lundi qu'une enquête préliminaire d'urgence avait été confiée au procureur du Pirée, Grigoris Peponis, pour des déclarations faites à la presse parlant de sabotage, de complots et de téléphones bizarres reçus par l'entraîneur de Sabanis, Christos Iakovou. M. Peponis doit entendre MM. Sabanis et Iakovou, ainsi que le président de la Fédération grecque d'Haltérophilie, Yannis Sgouros. Sampanis, dont l'intégrité est connue et appréciée de tout le monde, continue de clamer son innocence tandis que son entourage s'interroge sur les circonstances dans lesquelles les produits dopants détectés (testostérone) ont été administrés à l'athlète.