Le déficit budgétaire présente un dépassement important au 1er semestre 2004, selon les données rendues publiques mardi par la Cour des Comptes. Selon les données du ministère des Finances, les recettes du budget ordinaire ont enregistré une hausse de 5,8% par rapport au 1er semestre 2003, contre un objectif inscrit au budget de 9,8% sur toute l'année 2004, alors que les dépenses ont présenté un dérapage majeur sur l'objectif visé, a savoir une hausse de 16,7% par rapport au même semestre l'an dernier et contre un objectif annuel de 4,9% pour 2004.
Les recettes du Programme d'investissements publics (PDE) ont augmente de 60% par rapport au 1er semestre 2003, contre un objectif annuel de 113,6% pour 2004, tandis qu'à l'oppose les dépenses du PDE ont augmente de 15,1% en raison des travaux des JO contre un objectif annuel de 8,3%.
Enfin, les dépenses pour paiement d'intérêts ont augmente de 4,2% par rapport au 1er semestre 2003 et contre un objectif annuel de 3,6%.
Ainsi, le déficit du budget ordinaire de l'Etat a atteint au 1er semestre 2004 8.746 millions d'euros contre un objectif annuel de 6.260 millions d'euros.
Selon le communique du ministère, les rythmes élevés d'augmentation des dépenses primaires résultent des paiements d'ordre salariaux (nouveau barème des salaires dans la fonction publique, versement rétroactif des allocations familiales des années 2001 et 2002, versement des retraites au titre de la politique salariale 2004, ainsi que versement d'avances accrues à des organismes de sécurité sociale, organismes de transports publics, etc.).
Des cadres du ministère des Finances estimaient que le déficit des comptes des administrations publiques se chiffrerait à la fin de l'année, et en tenant compte de ces données, à 4,0% du PIB, dépassant le plafond de 3% du Pacte de stabilité.