Le texte de recommandation que la Commission européenne doit adopter jeudi avant de le soumettre au Conseil Ecofin qui, a son tour, l'adressera à la Grèce en raison de déficits publics excessifs en 2003, sera finalement plus modéré que ne le laissaient entrevoir jusqu'a la veille les services du commissaire aux Affaires économiques et monétaires, Joaquim Almunia.
Le texte, sous sa version telle que retenue lors de la réunion mardi des directeurs politiques des bureaux des commissaires européens, préconise au Conseil - qui prendra la décision finale le 5 juillet - "la réduction des déficits excessifs de la Grèce progressivement dans un intervalle de deux ans (2004 et 2005)", sans de ce fait imposer des critères quantitatifs de réduction du déficit pour chacune des deux années, laissant ainsi des marges de man½uvre au gouvernement grec quant à la taille de la baisse la première année qui est déjà bien engagée.
Selon le texte de la Commission, "le déficit public de la Grèce en 2003 était de l'ordre de 3,2% du PIB du pays, dépassant le taux de référence de 3% prévu par le Pacte de stabilité et, en substance, supérieur à celui de 2002 qui était de l'ordre de 1,5% du PIB". La Commission relève également le fort taux de la dette publique, chiffrée à 103% du PIB et nettement supérieure au plafond de 60% inscrit au Pacte de stabilité.
La Commission n'impose pas finalement à la Grèce des mesures précises pour diminuer ses déficits publics, mais lui accorde un délai de 4 mois, a savoir jusqu'au 5 novembre, afin que le gouvernement annonce la mise en application des mesures structurelles concrètes.
Enfin, la Commission demande à la Grèce d'améliorer la qualité et la validité des données statistiques soumises régulièrement à EUROSTAT. Certaines dettes aux premier trimestre 2004 n'avaient pas été inscrites à la dette publique par le précédent gouvernement, alors en pleine campagne électorale, et la Commission avait dû réévaluer les données statistiques grecques.
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