Et des deux… Ce ne fut pas une victoire, mais c'est tout comme si. Quatre jours après l'exploit de la Grèce s'imposant 2-1 contre le Portugal, en matche d'ouverture officielle de l'Euro 2004, le nul 1-1 face à l'Espagne, hier soir au stade de Bessa Século XXI de Porto, donne des ailles à l'équipe grecque qui se voit déjà jouer en quart de finale, un niveau jamais atteint dans l'histoire de la formation.
Pour surprenant que paraisse l'exploit, il faudrait oublier (ou ignorer) que la Grèce avait déjà terminé devant l'Espagne lors de la phase éliminatoire où elle avait battu les Espagnols 1-0 à Saragosse, pour adhérer aux commentaires désobligeants et pleins de mépris envers les Grecs des commentateurs de la chaîne publique française hier soir. (Voir à ce propos le relevé opéré par un de nos lecteurs au forums Sports de l'Agora iNFO-GRECE lors du matche Grèce-Portugal). C'est également oublier que l'équipe grecque est au meilleur de sa forme et que sa victoire contre le Portugal n'était que la septième d'une série de victoires consécutives en match officiel ! Le nul face à l'Espagne n'était alors qu'une… concession.
Malgré une légère domination des Espagnols récompensée par une ouverture du score à la 28' grâce à un tir de Fernando Morientes, l'équipe d'Otto Rehhagel, l'entraîneur des Grecs, n'a à aucun moment faibli. L'engagement des joueurs était total et, renforcés en deuxième mi-temps par l'entrée de Tsiartas et de Nikolaïdis (ce dernier aurait été plus efficace s'il jouait débout et pas couché chaque fois qu'il touchait le ballon), ils n'ont eu aucun problème pour exploiter toutes les possibilités qu'ils se sont créées. Il revenait à Angelos Charisteas de combler l'attente des quelques centaines de supporters ayant fait le déplacement à Porto en marquant un superbe but d'égalisation sur la reprise d'une longue ouverture. La joie était telle qu'ils étaient finalement suffisants pour créer une atmosphère festive toute la nuit au stade puis dans les rues de Porto que les milliers de supporters Espagnols venus en voisins avaient désertées.
Il reste que la course entre la Grèce et l'Espagne pour la qualification au sein du groupe A continue et que chacun va chercher à arracher une victoire coûte que coûte, dimanche prochain, les Grecs contre la Russie et les Espagnols face au Portugal.