salon etudiant 2004 delaye
Le 6e Salon grec de l'étudiant a ouvert jeudi ses portes au Centre des Expositions OLP, Pirée. Jusqu'au 4 avril, il accueille des centaines d'établissements universitaires grecs et étrangers, mais le fait marquant cette année est que le Salon met un coup de projecteur sur un pays étranger. Pour cette première, le pays d'honneur est la France. Promue par l'Ambassade de France à Athènes et l'Institut français d'Athènes, la participation française, occupant 350 m2, s'est donnée les moyes d'attirer les jeunes grecs dans les établissements français, et de promouvoir les échanges universitaires et post-universitaires entre la Grèce et la France.
En tout, une cinquantaine d'établissements français couvrant un très large éventail de domaines scientifiques seront représentés au sein d'un vaste espace " France " : universités, écoles d'ingénieurs, écoles de commerce, Instituts d'Etudes Politiques... Parmi les stands des exposants, les étudiants grecs auront l'occasion de faire connaissance avec l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et celle de Paris 13, l'Institut d'Etudes Politiques de Paris et de d'Aix-en-Province, l'Université Jean Moulin-Lyon 3, l'Université de Toulouse, le Pôle Universitaire européen de Lile, le Groupe des Ecoles de Télécommunications, le pôle Paris-Tech, l'École de management de Marseille Euromed, etc.
Aussi dans l'Espace France deux expositions "La France de la technologie", élaboré par Conservatoire National des Arts et Métiers et "Objectifs métiers : sciences et techniques" spécialement importée de France. Hier, 2 avril, les rencontres universitaires franco-helléniques ont réuni les professionnels grecs et français, sur le thème : Vers un avenir commun au sein de l'Europe, tandis qu'à l'ouverture du salon, l'astronaute Philippe Perrin a rencontré le public grec dans l'espace du planétarium de la Fondation Evgenidou. A 41 ans, ancien élève de l'Ecole Polytechnique, Philippe Perrin a participé à la guerre du Golfe de 1991 comme pilote avant de partir vers des missions plus lointaines et plus pacifiques à bord de la navette Endeavour en juin 2002 effectuant trois sorties dans l'Espace.
Présentant la participation française au Salon de l'étudiant du Pirée, l'ambassadeur de France en Grèce, Bruno Delaye (dont on pourra lire mardi une lognue interview exclusive au fondateur d'iNFO-GRECE Athanassios Evanghelou), nous explique les raisons de l'investissement français: "Nous souhaitons travailler d'arrache pieds au renforcement des liens universitaires entre la Grèce et la France", dit-il avant de préciser que "l'éducation fait partie des priorités du nouveau gouvernement grec et qu'en Grèce comme en France, les systèmes éducatifs doivent s'adapter en permanence s'ils veulent éviter d'entrer dans un crise profonde".
"Si l'Europe veut reconquérir sa place dans le monde compétitif dans lequel nous vivons, elle doit investir dans la recherche et dans la science", ajoute M. Delaye. "Dans ce sens, le système éducatif grec doit être mieux orienté vers l'Europe. Cela ne signifie pas seulement l'adaptation au système "3-5-7" des diplômes, cela concerne aussi la mobilité des étudiants et des enseignants. La France et la Grèce sont déjà engagés dans les programmes européens, Tempus, Socrates, Erasmus, etc., mais cela n'est pas suffisant.", dit M. Delaye avant de conclure que "malgré l'actualité (protestations et grèves des chercheurs, ndlr) qui tend à faire croire le contraire, la France dispose de pôles d'excellence, des universités et des Grandes Ecoles parmi les meilleures dans le monde et dont nous pouvons être fiers".
Pour sa part, le conseiller scientifique de l'Ambassade et coordinateur de la participation française au Salon de l'étudiant, professeur à l'Université Bordeau I, Alexis Michel, explique que l'objectif est de provoquer une montée en puissance de la coopération française avec la Grèce. A l'image d'un Master commun qui existe déjà, deux nouveaux Masters devraient voir le jour cette année pour atteindre le nombre de 10 en 2005 et de 60 co-tutelles de thèses en 2007.
"Le Salon de l'étudiant du Pirée et le moment où nous allons pouvoir nous adresser aux étudiants grecs. Les jeunes grecs cherchent un métier et ont une conception d'un monde ouvert et mobile. Le système universitaire français est en mesure de leur offrir un diplôme qui leur permette de travailler et de bouger dans la branche qui les intéresse, économie, informatique, sciences, etc. Nous mettons l'accent au 3e cycle puisque la France dispose de 4000 formations post-diplôme, 230 école de commerce, 240 écoles d'ingénieurs, sans compter les universités, pour la plupart à réputation mondiale", explique M. Michel.
L'ambassadeur de France en Grèce M. Bruno Delaye entouré du directeur d'Europartners, organisateur du Salon de l'étudiant, et du directeur de la Fondation Evgenidis. A g. Alexis Michel, coordinateur du stand France.