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Vague de restructurations dans le secteur bancaire grec. L'Etat met en vente 10% de la Banque Nationale

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By ANA-MPA,

Attendue depuis des mois, l'annonce officielle de la mise en vente de 10% des actions détenues par l'Etat dans la Banque Nationale de Grèce (BNG) a été faite mardi à l'intention des investisseurs institutionnels en Grèce et à l'étranger. La cession des 10% des actions de la BNG, que gère pour l'Etat l'Entreprise publique des Valeurs mobilières (DEKA SA), est prévue sous la forme de procédure accélérée - hors Bourse - et sous la responsabilité des instituts financiers, Citygroup Global Markets Ltd et Merril Lynch Intl.


Par ailleurs, mardi aussi la Banque du Pirée a informé ses clients et les marchés qu'elle met à leur disposition 11,2 millions de ses actions, ce qui représente à l'heure actuelle 6,7% de son capital social. La transaction a été confiée exclusivement à la banque d'investissement UBS, et Sigma AXE sera responsable du placement des actions en Grèce.

Suite à ces développements, on estime probable que la Banque commerciale procède a son tour à la mise en vente de 10% de son capital détenu par l'Etat. Il semblerait que le Crédit Agricole, actionnaire déjà à hauteur de 11% de la Banque commerciale, soit actuellement en pourparlers avec les pouvoirs publics et la direction de la Banque. Au cas où le Crédit agricole ne manifesterait pas d'intérêt à augmenter sa participation dans la Banque commerciale, celle-ci pourrait prendre alors modèle sur la BNG et la Banque du Pirée.

Ces privatisations viennent après que Alpha Bank, suivant la même procédure, ait placé avec succès 8% de son capital social à des investisseurs institutionnels.
Toujours est-il qu'au plan des développements dans le secteur bancaire, il reste encore à fixer l'avenir de la Caisse d'Epargne - avec un scénario possible d'une fusion avec la Banque d'Attique - et celui de la Banque générale - avec la désignation d'un partenaire stratégique. Rien n'exclut toutefois une très grande surprise qui bouleverserait toutes les données actuelles dans le champ de la concurrence intérieure.

Le député d'Athènes de la Nouvelle Démocratie, Miltiadis Evert, a critiqué la mise en vente de 10% du capital social de la BNG, y voyant une "braderie" nécessaire pour combler les déficits budgétaires, et annonçant que l'Etat perdra le contrôle de la banque publique. La ND a d'ailleurs informe qu'elle déposerait une question au Parlement pour examiner l'opportunité d'une telle démarche en période électorale et pour des raisons de comptabilité nationale.

De son côté, la vente des actions de la BNG a des investisseurs privés est, selon Synaspismos (petite formation de gauche), le coup de grâce à la présence du secteur public dans le système bancaire grec, exprimant par la voix de D. Papadimoulis, membre du Bureau Politique du parti, son opposition radicale à la décision du gouvernement.

Répondant à ces critiques, le porte-parole du gouvernement, Christos Protopapas, a estimé nécessaire de souligner que la décision concernant la BNG "renforce la compétitivité dans le système bancaire, en même temps qu'elle améliore les services en faveur de l'économie, du citoyen et des employés des banques eux-mêmes."

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