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Mondiaux d'athlétisme de Paris : Manjani décroche l'or et propulse la Grèce aux premières places du classement

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By iNFO-GRECE,

Mirela Manjani a ajouté samedi après-midi une nouvelle médaille dans son palmarès, cette fois l'or du javelot des Championnats du monde d'athlétisme qui se déroulent depuis dix jours au Stade de France à Paris St-Denis, propulsant ainsi la Grèce à la huitième place du classement général ! Une victoire qui vient couronner le mieux qu'on pouvait en attendre la présence honorable des 45 athlètes de la délégation grecque à Paris qui repart ainsi avec 4 médailles.


A 26 ans, Mirela Manjani déjà champion européen depuis Munich l'été passé, champion Olympique avec une médaille d'argent aux Jeux Olympiques de Sydney et médaille d'argent aux mondiaux d'Edmonton, ne fait que récupérer le titre qu'elle avait conquit en 1999 en Séville.

INFO-GRECE n'était pas seul à pressentir le potentiel de Manjani à prendre la première place du podium en soulignant avant la compétition qu'elle avait le deuxième meilleur record personnel parmi les compétiteurs. Mirela avait montré dès le début de la compétition que l'or était cette année à sa portée. Son premier jet à Saint-Denis de 64m55 était loin devant de tout ce que les autres athlètes pouvaient espérer. Hier soir elle n'a fait que pousser 2 mètres plus loin en lançant, au quatrième essai, son javelot à 66m52. La russe Tatyana Shikolenko, médaille d'argent, ne pouvait l'approche qu'aux 63m28 quand l'allemande Steffi Nerius, bronze, s'arrêtait aux 62m70.

Originaire de la communauté grecque de l'Epire du Nord (Albanie) immigrée en Grèce depuis l'effondrement du régime communiste, Manjani, dont toute la famille était dans les tribunes du Stade de France pour l'encourager, dit être arrivée au lancer de javelot par hasard. "Comme mon père était un entraîneur de courses de vitesse, je courrais plutôt les 100 et 200 mètres", dit-elle, "mais un jour, j'avais douze ans, je pris comme ça un javelot et je l'ai jeté. Mon père avait été impressionné par le résultat, et voilà le début pour ma carrière".

Avec 1 or, 1 argent et 2 bronzes, et malgré le forfait de Kenteris grand favori des 200m, la Grèce fini dans une des meilleures places du classement qu'elle pouvait attendre et, aussi, les performances très prometteuses de tous ceux qui n'ont pas eux de médaille mais en ont montré le potentiel en étant présents à plusieurs finales, permettent tous les espoirs dans la perspective des Jeux Olympiques d'Athènes.

Mais à iNFO-GRECE, nous sommes plutôt bien placés pour dire que Grèce et Grecs n'est pas une et même chose (ne cherchez rien de génial dans cette idée, simple évidence historique). En comptant les médailles des Grecs, du moins de ceux qui se reconnaissent comme tels, qui courraient sous d'autres drapeaux (à Paris il y avait le canadien Nicos Macrozonaris et l'américain Tom Pappas brillante médaille d'or au Décathlon), les Grecs font bien mieux que la Grèce. Une réalité à laquelle les tenants de l'ethnocentrisme athénien feraient bien de méditer.

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