Après plus de trois mois d'élaboration, le gouvernement grec devrait présenter aujourd'hui au Parlement, l'amendement de son projet de loi sur la création de la nouvelle compagnie nationale d'aviation sur les décombres d'Olympic Airways, en faillite virtuelle. Le projet de loi prévoit la création d'une société qui traitera seulement des vol, tandis que les autres activités de l'ancienne Olympic, comme la base technique, le Cargo, etc., seront organisées en sociétés autonomes, toujours dans le giron de l'Etat, mais promises à la privatisation.
Plusieurs tentatives de privatiser l'actuelle compagnie avaient échoué devant la hauteur de la dette, les exigences du gouvernement et de la résistance des syndicats aux plans sociaux présentés par les repreneurs. Aucun grand groupe n'avait été séduit par l'offre et les investisseurs nationaux ou issus de la diaspora n'offraient pas les garanties demandées. Le gouvernement espère que le dépeçage d'Olympic Airways en unités spécialisés rendra celles-ci plus attractives et plus abordables aux investisseurs. En tout cas, c'est la dernière chance pour la Grèce de disposer d'une compagnie nationale et de préserver le nom mythique de la compagnie crée, il y a 46 ans, par le non moins mythique Aristotelis Onassis.
Selon les mêmes informations, évoquées par ANA, le gouvernement grec aurait, pour la création de la nouvelle société, obtenu le feu vert de la Commission européenne qui avait jusqu'ici, à plusieurs reprises, exprimé ses réserves. Du côté du ministère des Transports, mais aussi d'Olympic Airways, on insiste que l'opération est faite en toute transparence et selon les règles du marché et de la légalité, mais aussi en respect des lois de l'Etat et des règles de l'Union européenne.