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La Grèce n'est pas une destination d'immigration pour les pays africains ni une ancienne puissance coloniale, mais les joueurs africains très présents dans les équipes grecques ces dernières années, tiendront à nouveau la vedette sur les pelouses nationales, alors que le championnat de A Ethniki (Ligue 1) reprend ce week-end. INFO-GRECE fait le point sur la présence africaine dans le championnat grec de football.
Après l'arrêt Bosman en 1995 qui avait profondément bouleversé les règles du marché européen des transferts, les accords de Cotonou signés en 2000 entre l'UE et la majorité des pays africains (mais aussi des Caraïbes et du Pacifique), ont grandement facilité l'intégration de nombreux Africains dans les championnats européens. En effet, ceux-ci ne sont plus considérés depuis cette date comme extra-communautaires, et jouissent légalement des mêmes droits (sans quota imposé) que les joueurs "locaux". D'où un afflux massif depuis quelques années de joueurs africains dans les championnats des pays appartenant à l'UE, et la Grèce n'échappe pas à la règle.
Cet exil des joueurs africains est bien évidemment motivé par des raisons économiques, les salaires étant largement inférieurs à ceux proposés en Europe ; mais aussi parce que les compétitions nationales sur ce continent, malgré la présence de nombreux talents, restent d'un niveau plutôt moyen (excepté peut-être dans les pays du Maghreb) . Il faut cependant noter que ce flux est régulé par des accords passés au niveau national entre les clubs, sous l'égide des fédérations, qui limitent généralement le nombre d'étrangers dans les effectifs, ceci afin de ne pas nuire aux joueurs "locaux" et de ne pas dénaturer les compétitions nationales.
Par ailleurs, plusieurs clubs grecs ont été refroidis par certaines expériences malheureuses... du moins en ce qui concerne leur image. Ainsi, les supporters de Panionios se souviendront longtemps du Franco-algérien Karim MOUZAOUI, contraint à "l'exil" après une suspension de 2 ans consécutive à un contrôle positif à la nadrolone; mais la prime revient au Libérien d'Olympiakos Zizi ROBERTS, interpellé par la police athénienne alors qu'il tentait d'encaisser un chèque volé dans une banque de la capitale! D'ailleurs, le champion en titre ne compte plus aucun joueur africain dans son effectif, après la résiliation la saison dernière du contrat du Ghanéen OFORI QUAYE.
Côté transferts, on remarque que les meilleurs joueurs africains du championnat ont changé de club à l'intersaison, en général dans le sens de la promotion vers un grand club athénien.
Ainsi l'international ghanéen Kofi ABONSAH a quitté le PAOK pour rejoindre coach BAJEVIC à l'AEK, tandis que le milieu offensif Joël EPALLE, titulaire occasionnel des Lions Indomptables (il avait notamment été élu homme du match par la FIFA contre les USA lors de la dernière Coupe des Confédérations) délaissait Aris en faveur du PAO. Quant au prodige gabonais Njogu DEBBAH-NIREN, auteur de 12 buts en championnat la saison passée avec Aris, il s'est laissé charmer par les sirènes (!) du football bulgare en signant au Levski Sofia.
Citons aussi les départs de Carlos CHAINHO (Angola, ex-PAO), reparti au Portugal, de Nader EL SAYED, l'excellent gardien (international égyptien) d'Akratitos, et de Derek BOATENG (Ghana, ex-PAO) en partance pour l'AIK Solna, en Suède.
Pour finir voici la liste (non exhaustive) des joueurs africains évoluant en Alpha Ethnika:
- AEK: Kofi ABONSAH (Ghana) ex-PAOK
- AIGALEO: Jean OUANGA (Cameroun), Daniel EDUSEI (Ghana), Mohamadou SIDIBE (Mali)
- AKRATITOS: Marsal KWAFO (Ghana)
- ARIS: Salaheddine BASSIR (Maroc)
- IONIKOS: Olivier MAKOR (Liberia)
- PAO: Joël EPALLE (Cameroun) ex-Aris, Nasif MAURICE (Zimbabwe) ex-Aris
- PANIONIOS: Alain RAGUEL (Maroc)
- PAOK: Guy Armand FEUTCHINE (Cameroun), Eben HAGAN (Ghana) ex-Iraklis, Ifeanyi UDEZE, Thangod et Napoleon AMAFOULE (Nigeria)
- SKODA XANTHI: Ismaïla BA (Senegal)
i-GR/FM