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Réunion de crise pour les contrats Scaramanga. La gauche dénonce à son tour le manque de transparence.

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By iNFO-GRECE,

L'affaire de la vente des chantiers navals grecs de Skaramanga à l'allemand HDW est en train de devenir un fiasco pour le gouvernement, depuis que le repreneur allemand se déclarée dans l'impossibilité d'honorer les contrats faramineux qu'il avait obtenu de l'Etat grec. Alors que l'opposition, qui a révélé au public l'affaire en début de semaine, a apporté depuis des nouvelles précisions, les ministres de l'Economie et des Finances, du Développement et des Transports, ont tenu hier une réunion de crise.


Les ministres de l'Economie et des Finances, du Développement et des Transports MM. Christodoulakis, Tsohatzopoulos et Verelis, se sont entretenus jeudi du dossier des chantiers navals de Scaramanga, les nouveaux propriétaires allemands, la société HDW, s'étant déclaré n'être pas en mesure d'honorer leur contrat de livraison de wagons du train de banlieue aux Chemins de fer helléniques (OSE).

A cette défaillance extrêmement gênante pour les transports urbains en période de Jeux olympiques, s'ajoutent d'autres problèmes pour l'Etat et, en particulier, pour la Marine nationale, qui a signé avec HDW de lourds contrats concernant la modernisation de frégates et de 4 sous-marins, et la construction de canonnières (dont 5 sur 6 ont déjà été livrées).

A l'issue de la réunion des ministres, M. Tsohatzopoulos s'est dit optimiste en vue d'un règlement entre Scaramanga et OSE, du point de vue du calendrier de livraison et du nombre de wagons.

Invité par la presse à préciser le rôle exact du gouvernement dans cette affaire, le ministre a indiqué qu'il se portait garant des contrats, alors même qu'en début de semaine le gouvernement soutenait qu'il s'agissait d'une affaire privée de droit commercial entre HDW et l'OSE. Le ministre a indiqué également que la Banque du Pirée (impliquée dans cette affaire en raison du rachat de la Banque de Développement industriel (ETBA)) devait soumettre un certain nombre de propositions pour un réajustement des contrats.

L'affaire "Skaramanga" a été révélée au public en début de semaine par le parti de l'opposition conservatrice Nea Dimokratia, dénonçant une dotation de chantiers navals grecs en contrats publics sur dix ans de l'ordre de 2,9 milliards d'euros peu avant avant de les céder à l'allemand HDW pour seulement 2,9 millions d'euros, à peine la valeur du foncier ! Selon Nea Dimokratia, la "privatisation" de Skaramanga aurait généré une facture supplémentaire de 88 millions d'euros (30 milliards de drachmes) pour les finances publiques, coût du plan social exigé par HDW avant le rachat de Skaramanga. Hier encore, jeudi 21, 47 députés de la ND ont interpellé par écrit au Parlement les ministres de l'Economie et des Transports. Nea Dimokratia qui semble distiller les éléments du dossier au fur et à mesure des réactions du gouvernement, a aussi fait état d'accords secrets entre le Premier ministre grec Costas Simitis et HDW.

Sur le flanc gauche du gouvernement, le parti de Synaspismos a repris le relais pour insister à son sur les responsabilités du gouvernement ayant accordé des conditions extrêmement avantageuses pour la privatisation des chantiers navals. Faisant état de "manœuvres, de chantages et pressions" de la part de la société allemande pour obtenir de nouvelles concessions aux dépens de l'Etat grec et ''en dehors de toute considération légale", le membre du Bureau politique de Synaspismos, Dimitris Papadimoulis, chargé des affaires économiques du parti, a appelé le gouvernement à "assumer ses responsabilités" et à prendre des décisions "claires" sur le "seul critère de l'intérêt public".

i-GR/ANA

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