jeunes socialistes
"La jeunesse actuelle progresse dans un monde qui traverse une époque de transition, une époque très difficile et très intéressante en même temps. Cette époque est caractérisée par la mobilité mondiale du capital, mais il faut souligner que se développent -aux côtés de la mondialisation de l'économie- d'autres procédures universelles", a souligne entre autres le Premier ministre et président du parti socialiste grec (PASOK), Costas Simitis, dans un discours adressé lundi à l'Union internationale des Jeunesses socialistes qui tient congrès cette semaine à Kamena Vourla, sur la côte béotienne (Grèce Centrale).
Dans son discours, M. Simitis a dessiné l'avenir de la gauche démocratique et évoqué la régulation idéale de la mondialisation "non par des recettes toutes prêtes, mais basée sur la confiance en notre force, notre imagination et sur les actions des citoyens".
M. Simitis a notamment insisté sur les contrastes existant entre les voyages transatlantiques, le commerce mondial et la destruction des étendues forestières, la réduction des ressources en eau, entre le développement du niveau de vie de nombreux pays, les succès réalisés dans les sciences médicales et les nouvelles vagues d'immigration et les nouvelles épidémies qui menacent les populations, entre le développement de la communication par satellites, l'extension du réseau Internet et les menaces contre le polymorphisme culturel.
Selon M. Simitis, les principes fondamentaux et nos idéaux restent inchangés, la démocratie, l'égalité, la solidarité, la justice sociale, l'égalité entre les Etats du monde entier et la paix. "Nous sommes les héritiers des idées du siècle des Lumières, des luttes contre le despotisme, les inégalités et les injustices. Toutefois nos actions sont adaptées afin que nos idéaux deviennent des actes. Le socialisme démocratique n'est pas statique, c'est une dynamique qui cherche de nouveaux moyens et de nouvelles méthodes pour promouvoir ses idéaux".
"La gauche démocratique a toujours été un parti cosmopolite et internationaliste", a-t-il encore souligné ajoutant que "l'avenir ne se limite pas à la gestion de notre sort a l'intérieur des frontières nationales. Notre avenir n'est ni la misère, ni la violence d'hier".
Pour M. Simitis, la régulation de la mondialisation doit passer par le biais de réponses à des défis concrets, c'est-à-dire la garantie d'un nouveau système mondial de gouvernance qui reflète les valeurs démocratiques et la réalité de l'espace mondial, la garantie du droit international et le fonctionnement des institutions internationales, l'institutionnalisation de certaines règles universelles de répartition des bénéfices de la mondialisation, la mise en place et la garantie de la sécurité mondiale et la mise en place de règles et de procédures qui garantiront pour les générations à venir un monde à l'environnement équilibré.
"Nous sommes tous opposés aux nouvelles formes d'exclusion qui s'exercent aux dépens non seulement des personnes âgées, des handicapes et des chômeurs, mais aussi aux dépens des jeunes, de ceux qui nous sont différents, des immigrants et des réfugiés. Une société forte ne peut être construite sur les murs de séparation et de cloisonnage lesquels s'appuient sur la force de l'argent ou sur la force des préjugés", a-t-il conclu.
Après son discours, M. Simitis a eu l'occasion de s'entretenir avec des jeunes venus de Nouvelle Zélande, d'Israël, de Colombie, des Philippines, du Japon et de Hongrie.