La Fédération des entreprises touristiques grecques (SETE), par lettre adressée au Président de la République, Costis Stephanopoulos, au Premier Ministre, Costas Simitis, aux ministères du Développement et des Affaires étrangères, ainsi qu'à tous les députés européens de la Grèce, a protesté contre la dépréciation de l'importance et du rôle du tourisme, comme activité économique, au sein de l'UE, et sollicite leur intervention ''afin que le tourisme puisse avoir la place qui lui revient et que soit assurée la compétitivité de l'industrie européenne du tourisme''.
La SETE se dit étonnée que le tourisme ne figure pas dans les branches d'activité devant bénéficier d'actions de soutien de la part de l'UE, lors des délibérations pour l'élaboration de la Constitution européenne. Le tourisme est cité dans le traité de Maastricht comme un secteur où l'UE peut agir, poursuit la SETE, qui estime, par conséquent, logique qu'une référence soit faite aussi dans la nouvelle Constitution ''sur l'importance du tourisme pour l'UE''.
Dans sa lettre, la SETE rappelle l'importance du tourisme comme activité sociale et économique au sein de l'UE à ''15'', et fait valoir une augmentation à la fois en chiffres absolus et relatifs dans l'Europe élargie des ''25''. ''La part de marché de l'Europe dans le tourisme mondial est supérieure à 50%, d'où l'importance de conserver, voire d'accroître ce pourcentage'', ajoute la SETE.
Enfin, la SETE rappelle que le tourisme participe, directement ou indirectement, à concurrence de plus de 12% dans le PIB de l'UE des ''15'', avec 8 millions d'emplois liés directement à l'activité touristique et 12 autres millions indirectement.