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Papandreou demande à la Turquie de ne pas intervenir au nord de l'Irak

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By iNFO-GRECE,

Le ministre des Affaires étrangères Georges Papandreou a informé mercredi 26 mars les membres de la Commission Défense Nationale et Affaires étrangères des dernières évolutions de la situation internationale. M. Papandreou a dit aux membres de la commission qu'il a averti son homologue turc Abdullah Gül des conséquences d'une intervention turque au nord de l'Irak.


"Je [lui] ai rappelé que l'Union Européenne est prête à faire face aux problèmes humanitaires [qui pourraient se présenter à la frontière turque], mais qu'une implication turque au Nord de l'Irak créerait d'immenses problèmes, conduirait à une large déstabilisation, tandis qu'elle aurait des conséquences dans sa marche européenne", a dit notamment M. Papandreou.

M. Papandreou a également insisté sur les conséquences qu'une telle intervention pourrait avoir pour la défense même de la Turquie, si l'Otan venait à revoir la protection promise à la Turquie avec une batterie de Patriot et d'avion Awaks. Ce qui pourrait arriver, a avertit le ministre grec, "si la Turquie dépasse les limites des règles internationales et intervienne en Irak".

L'armée turque déjà dans le Nord de l'Irak

Cependant, mardi 25 mars, Abdullah Gül avait annoncé qu'Ankara prévoyait d'envoyer des troupes jusqu'à 20 kilomètres dans le nord de l'Irak pour empêcher un afflux de réfugiés. Mais, le général Hilmi Ozkok reconnaissait implicitement que les troupes turques y étaient déjà disant que son armée n'enverrait des renforts au Kurdistan irakien qu'en cas d'attaque contre les soldats turcs déjà sur place.

Mercredi le même M. Ozkoz assurait que son armée n'interviendrait qu'en coordination avec les Etats-Unis. De son côté, Gül reconnaissait aussi mercredi que "la présence turque au Nord de l'Irak est confidentielle et elle concerne la sécurité de la Turquie et de la région", mais que "les évaluations étrangères sont extrêmement exagérées et vont au devant des intentions de la Turquie". Washington avait fait clairement savoir qu'elle ne souhaitait pas des complications "d'une guerre dans la guerre" entre Turcs et Kurdes.

Une "retenue" qui a déjà rapporté 8,5 milliards de dollars de crédits à la Turquie, proposés mardi par les Etat-Unis et dont le déblocage attend le feu vert du Congrès américain, bien qu'elle ne couvre pas le pactole des 30 milliards de dollars prévu initialement pour que la Turquie laisse passer l'armée américaine. Espérant faire monter encore les enchères, les Turcs ont rejeté, le 1er mars, la motion qui autoriserait le transit de 62.000 militaires américains. On ne gagne pas à tous les coups dans le business avec les Américains, mais chez les maîtres du bakchich on a l'art de se rattraper.

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