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Manifestations contre la guerre en Irak à Athènes à l'occasion de la réunion des ministres européens de la défense à Vouliagmeni.

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By iNFO-GRECE,

Une dizaine de milliers de manifestants se sont rassemblés à Athènes à l'appel des organisations pacifistes, des sections jeunesse des partis politiques et des syndicats pour manifester leur désapprobation à la guerre en Irak "approuvée ou non par l'ONU". Quelques 4.000 manifestants ont aussi défilé à Thessalonique.

Une mobilisation, dominée par les activistes des ONG, des "antimodialisation" et les groupuscules de l'extrême gauche, plutôt faible par rapport au taux des Grecs qui se disent contre la guerre : 91% selon un sondage de l'institut VPRC pour la Sky TV, dont 71,5%, même si l'ONU donnait son accord. Les Grecs craignent notamment une éventuelle crise économique mondiale qui ensuivrait la guerre (82,7% des personnes interrogées). A 75,4%, ils estiment qu'il y a un risque de recrudescence de l'activité terroriste et à 61,7% pensent que le rôle de l'Union Européenne sera rabaissé en cas de conflit.

Les manifestations devraient se poursuivre aujourd'hui à Athènes où se déroule une rencontre informelle des ministres de la Défense de l'Union Européenne dans la station balnéaire de Vouliagmeni, sur la côte Est de la capitale. Les ministres participant ont été unanimes pour dire que "nous nous trouvons à la veille de la guerre".

"C'est pour demain", a dit le ministre belge André Flahaut, farouche opposant à la guerre, corrigeant aussitôt que "demain, ce n'est pas Dimanche, mais très prochainement". "Nous sommes à moins cinq (minutes)", a estimé de son côté le ministre grec Yannos Papantoniou, pour qui "la Turquie interviendra en Irak si les Kurdes profitent de la guerre pour constituer un Etat indépendant, ce qui provoquera un embrasement général dans la région", a-t-il déclaré dans une interview dans le quotidien Eleftherotypia. Le ministre britannique, Adam Ingram, a déclaré pour sa part que la Grande Bretagne s'efforçait toujours de promouvoir une nouvelle résolution à l'Onu, mais il a reconnu qu'il était "peu probable" qu'elle arrive à être présenté au vote du Conseil de Sécurité de l'ONU.

Huit navires de guerre américains, dont trois sous-marins nucléaires stationnés en Méditerranée ont traversé hier le canal de Suez en direction de la mer rouge.

A l'autre extrémité de la Méditerranée, à l'extérieur des colonnes d'Hercule, le Président des Etats-Unis Georges Bush rencontre aujourd'hui à Lajes, une base militaire américaine dans l'archipel portugais des Açores portugaises, les Premiers ministres britannique Tony Blair et espagnol José Aznar, pour ce qui ressemble à un conseil de guerre avant l'attaque du regime de Saddam Hussein.

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