Le tant attendu procès, qualifié d'historique, de l'organisation terroriste "17 Novembre", qui s'est ouvert en début de semaine, peine toujours à entrer dans le fond du sujet. La première journée, lundi, une affaire de cage en verre a éclipsé les débats. Mardi et mercredi, ce fut au tour de la couverture télévisuelle du procès d'être débattue. De quoi alimenter les discussions de comptoir des organisations estudiantines qui appelaient ce soir à une grève de la… télé.
Lundi, une fameuse cage en verre a volé la vedette à l'audience et aux médias. Une cage pare-balles censée protéger les accusés, mais qui ont demandé qu'on la leur enlève. Ce qui fut fait. Fin du premier acte.
Mardi, le président du tribunal est parvenu à lire l'acte d'accusation que les intéressés ont rejetée en block avant de demander une couverture télé en direct. Ce qui a occupé les débats mercredi.
La journée s'est terminée avec les frères Xiros qui ont demandé l'éloignement des policiers qui se tenaient à son goût trop près des accusés et pourraient gêner leurs échanges avec leurs avocats. Le Président a dit qu'il allait réfléchir. De quoi occuper la journée du jeudi.
Un scénario pas vraiment sensationnel. De quoi donner une raison supplémentaire aux organisations jeunesse des partis qui, toutes tendances confondues appelaient les Grecs à s'abstenir de la consommation télévisuelle ce soir entre 19h00 et 21h00. Officiellement pour exprimer leur mécontentement quant à la "réalité maladive" présentée par les médias audiovisuels et leur frustration de la mauvaise couverture de la manifestation pour la paix et contre la guerre en Irak, qu'ils avaient organisée fin février.
Décidément, les grèves médias&technologie sont très in ces jours-ci en Grèce. En septembre dernier, c'était l'Institut des consommateurs qui avait appelé à une grève de deux heures du téléphone ! Vivement une grève… Internet !