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Les avions turcs violent le ciel grec pendant la visite du chef du parti gouvernemental turc à Athènes !

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By iNFO-GRECE,

Pour être une première, ce fut une première. Le premier voyage de Recep Tayyip Erdogan, le nouvel homme fort de la Turquie issu des dernières élections, se devait d'être à Athènes, histoire de se concilier les Grecs, que le parti islamiste turc pense avoir bien besoin pour s'offrir une image européenne à peu de frais, c'est à dire un strapontin gratuit en Union Européenne. Au cas où le gouvernement grec ne l'aurait pas compris de cette façon, les avions turcs survolant la mer Egée se sont chargés de le lui rappeler.


M. Erdogan a eu un premier entretien lundi avec le Premier ministre grec Costas Simitis. Auparavant, il a pris soin de passer par le Nord de Chypre, façon de banaliser l'occupation militaire et de réaffirmer l'emprise de la Turquie sur cette partie de l'île. Arrivé à Athènes, il a examiné avec le M. Simitis l'état des relations bilatérales, la perspective européenne de la Turquie et le problème politique de Chypre.

Le "problème politique" est la nouvelle phraséologie employée dans les cercles diplomatiques greco-turcs a propos de Chypre; véritable déni d'un problème qui est avant tout militaire, avec la présence de 30.000 soldats turcs sur l'île imposant une division de fait depuis 28 ans et l'importation massive de colons venus de l'Est de la Turquie. Lesquels colons vivant au merci des militaires et altérant les équilibres politiques locaux permettent de camoufler une dictature militaire qui pèse sur les turcophones indigènes par un semblant de démocratie.

Selon M. Simitis, la rencontre s'est déroulé dans un climat amical et des "très bonnes bases ont été posées pour l'entente et la coopération" avec le nouveau pouvoir en Turquie. Tout en mentionnant que des points de discorde existes, dus notamment au non-respect par la Turquie des conventions internationales dans la délimitation des eaux territoriales, M. Simitis a réaffirmé à M. Erdogan le soutien du gouvernement grec à la demande de la Turquie d'une date de début des négociations de son adhésion à l'Union Européenne.

Pour le ministre des Affaires Etrangères Georges Papandreou ce fut une "rencontre historique". "Nous avons tous le sentiment que la coopération que nous avons entamé il y a trois ans avance pour le meilleur", a-t-il dit.

Si jamais, MM. Papandreou et Simitis avaient une intime conviction différente, 25 avions militaires, qui avaient pénétré illégalement l'espace aérien grec survolant le centre de la mer Egée et l'Est de l'^ile de Rhodes, juste avant l'arrivé de M. Erdogan, se sont chargés de leur rappeler que les convictions intimes ils devaient les garder pour eux. Une façon aussi de rappeler à M. Erdogan qu'en Turquie se sont les militaires qui décident et qu'il ne devrait pas confondre succès électoral et exercice du pouvoir.

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