Le Président des Etats-Unis George W. Bush a assisté à la cérémonie tenue à la Maison Blanche pour la commémoration du soulèvement grec en 1821 contre l'occupant turc qui a conduit à la formation de la Grèce moderne.
Recevant les représentants de la communauté grecque des Etats-Unis, le Président américain a encouragé les efforts de rapprochement greco-turc et les pourparlers directs entrepris à Chypre. "Les américains se souviendront toujours de l'héroïsme des grecs dans la bataille pour la liberté", a-t-il notamment souligné dans son discours.
Le Président américain d'obédience méthodiste ravi de la bonne ambiance avec les Grecs et de la présence de l'Archevêque Dimitrios, chef de l'Eglise orthodoxe des Etats-Unis, en a profité pour envoyé un message aux terroristes religieux : "ils doivent être très nerveux de voir un méthodiste se tenir aux côtés d'un orthodoxe dans une société accueillante à la libre foi", a-t-il dit.
En même temps, se référant à la préoccupation n°1 de son pays actuellement, la lutte internationale contre le terrorisme, M. Bush a déclaré apprécier les efforts de la Grèce en la matière. La Grèce offre des facilités avec la base miliaire américaine de Souda, Crète, et une frégate grecque surveille les entrées-sorties du Golfe Persique.
Si la présence d'une importante communauté grecque aux Etats-Unis peut expliquer l'intérêt du Président américain pour la Fête nationale grecque, force est de constater que l'Union Européenne, dont la Grèce est pays-membre, a été plus discrète, voire indifférente, pour la mention du soulèvement grec de 1821 qui pourtant, à l'époque, avait représenté l'idéal de la liberté pour de nombreux intellectuels de l'Europe de l'Ouest, comme l'avait loué dans ses poèmes le romantique Lord Byron donnant sa vie aux côtés des grecs assiégés de Missolonghi ou comme témoignent encore les peintures d'un Delacroix.