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Cléridès-Denktash : les disparus de l'invasion au centre de la rencontre.

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By iNFO-GRECE,

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Chypre: au premier plan poste d'observation des Nations Unies sur la ligne verte, au font poste de garde de l'armée turque.
Photo iNFO-GRECE

La reprise du dialogue direct entre la République de Chypre et le leader sécessionniste de la communauté musulmane de l'île, Raouf Denstash commence à porter ses premiers fruits. Après un échange de dinners privés en décembre et au début du mois qui ont conduit le Président chypriote Cléridès à se rendre dans la partie occupée de l'île et Raouf Denktash à venir dans la capitale chypriote, c'est sur la ligne verte, au domicile du représentant spécial de l'ONU Zbigniew Wlosowicz, que les deux hommes se sont rencontrés hier pour aborder une des questions les plus épineuses dans le rapprochement des points de vue sur l'avenir et la réunification de l'île: le sort des chypriotes disparus au moment de l'invasion de l'île par l'armée turque en 1974.

MM Cléridès et Denktash ont décidé de se revoir au début de la semaine prochaine pour travailler sur la rédaction d'un document précisant la manière pratique de vérifier le sort des disparus. Ces rencontres sont menées indépendamment des pourparlers prévus le 16 janvier en présence du conseiller spécial du secrétaire général de l'ONU Alvaro de Soto, attendu dimanche à Chypre, mais témoignent des nouvelles dispositions de la communauté turco-chypriote qui jusqu'ici avait systématiquement mené les différentes initiatives de dialogue en échec.

Cette fois, y compris la Turquie, tutrice de fait de la communauté musulmane, a annoncé approuver et appuyer la démarche de M. Denktash. Le ministre turc des Affaires étrangères M. Cem a déclaré que son gouvernement se trouvait aux côtés de M. Denktash, tandis que le vice-Président du gouvernement d'Ankara estimait pour sa part que la Turquie était prête pour envisager une solution de la question chypriote.

Mais comme pour rappeler les liens forts que la Turquie tient à maintenir avec la partie qu'elle occupe actuellement et façon indirecte de réitérer ses menaces d'annexion du Nord de Chypre, si la partie Sud rejoint l'Union Européenne avant qu'une solution soit trouvée pour l'autoproclamée République Turque de Chypre du Nord, le ministre d'Etat turc Sukru Sina Gurel annonçait la veille de la rencontre Cléridès-Denktash que la Turquie allait mettre en chantier la construction d'un pipe-line sous-marin long de 100 km destiné à approvisionner, depuis les côtes sud de la Turquie, en eau potable et d'irrigation la partie occupée de Chypre. Selon le ministre turc la construction commencera dès cette année et devrait être achevée en 2004.

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