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Hobby ou espionnage ? 11 touristes britanniques en prison à Kalamata.

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By iNFO-GRECE,

12 touristes britanniques dont une femme et 2 hollandais accusés d'espionnage sont toujours détenus dans les prisons grecques après avoir été arrêtés le 8 novembre dernier alors qu'ils photographiaient illégalement la base militaire de Kalamata. Le chef du groupe aurait été l'invité en mai dernier des autorités militaires turques, selon le rapport remis hier soir par le procureur grec chargé de l'affaire.

Le gouvernement grec a invité hier soir les autorités turques à clarifier ses relations avec Paul Coppin, chef du groupe et agent de Touchdown Tours, qui avait organisé le voyage dans la base aéronautique de l'armée grecque à Kalamata dans le sud du Péloponnèse. Paul Coppin, reconnaissant les révélations du quotidien londonien The Observer, a admit avoir été invité des militaires turcs à assister à une démonstration aérienne, mais a prétendu l'avoir été en tant que journaliste spécialisé accrédité. Les officiels grecs craignent que des informations sensibles n'aient été communiquées aux autorités turques.

Le groupe des touristes britanniques et hollandais avait été arrêté le 8 novembre en train de photographier la flotte de l'armée de l'air grecque sur la base militaire de Tanagra, à Kalamata. Le groupe a soutenu pratiquer un hobby, être des observateurs fanatiques d'avions et ignorer les interdictions en vigueur de la réglementation grecque.

Profitant des lenteurs de la justice grecque, la presse britannique s'est défoulée comme elle a pu sur la Grèce se focalisant sur les conditions de détention de ses compatriotes et jusqu'à la qualité du papier de toilette des prisons grecques. Les journaux populaires n'ont pas hésité à appeler au boycott des produits grecs publiant une liste d'entreprises importatrices de produits grecs à l'instar de Daily Mail qui a publié "un coupon de libération". A croire la presse britannique, les détenus seraient en train de vivre un remake de Midnight Express version grecque !

Les conséquences sur l'image internationale de la Grèce ont été rapidement ressenties obligeant le gouvernement grec à prendre en compte les "exigences" du gouvernement londonien et les pressions de la Présidente du Parlement européen Nicole Fontaine pour une libération des 12 touristes avant Noël.

Le porte-parole du gouvernement M. Protopappas avait insisté initialement pour que l'autorité judiciaire grecque fasse son travail en toute indépendance, mais au ministère des Affaires étrangères on serait à la recherche d'une sortie "honnorable" du "malentendu autour d'un mystérieux passe-temps", selon Alex Rondos conseiller du ministre des Affaires étrangères Giorgos Papandreou.

Le Premier ministre Tony Blair devrait faire part de sa préoccupation à son homologue grec Costas Simitis lors de leur rencontre prévue jeudi au sommet européen de Laeken, mais dans le rapport de 30 pages remis lundi soir par le procureur Panagiotis Poulios recommande le maintien du groupe de touristes en prison dans l'attente de leur procès.

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