Le Premier ministre, M. Simitis, a annoncé , peu après que le début de la riposte américaine en Afghanistan était connue, que il réunirait ce lundi le Conseil National de Sécurité. S'adressant aux grecs, M. Simitis s'est voulu rassurant face à une opinion publique que les derniers sondages montraient plutôt réticente devant une éventuelle participation de la Grèce à la riposte.
"La riposte des Etats-Unis était inévitable. Ceux qui ont tué des milliers des citoyens doivent rendre des comptes. La Grèce combat le terrorisme et nous coopérons dans le cadre de l'Otan et de l'Union Européenne.
Nous avons demandé que les opérations visent des objectifs précis et le vice-président des Etats-Unis, Dick Cheney, m'a assuré qu'il en serait ainsi et que par ailleurs l'aide humanitaire aux réfugiés et aux civils continuerait. J'espère qu'il y aura peu de victimes.
Comme vous savez, la Grèce accorde des facilités à l'Otan et à l'Union Européenne. Il n'y a pas pour l'instant de demande pour davantage d'aide et je ne pense pas qu'il y en aura besoin."
C'est en des termes identiques que s'est exprimé le ministre des Affaires étrangères, M. Papandreou, depuis Copenhague, tenant à préciser que "les frappes ne visent pas les afghans auxquels l'aide humanitaire a été augmentée, mais le régime totalitaire des talibans qui oppressent leur peuple". M. Papandreou a annoncé qu'il se rendrait en Syrie le 14 octobre.
M. Papandreou a eu un entretien téléphonique avec le chef e l'opposition, président du parti de Néa dimocratia, M. Karamanlis. Ce dernier a été également informé des évolutions de la situation par le ministre de la Défense, M. Tsohatzopoulos.
Les forces de sécurité se trouveraient en alerte maximale comme la Grèce fait partie des soixante pays où des membres de "Al Qaida", l'organisation de Ben Laden, sont supposés se trouver.
L'Agence Athénienne de Presse assure que la police aurait transmise une disquette à la Banque de Grèce contenant les comptes bancaires de sociétés et des personnes liées à Ben Laden en demandant une étroite surveillance des mouvements sur ces comptes.
La surveillance a été accrue autour des aéroports, des ambassades sensibles et des installations de l'Otan.