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Climat anti-occidental à Skopje. Crise ouverte entre le Président et le Premier Ministre de l'ARYM.

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By iNFO-GRECE,

skopje manif parlement

Près de 1000 manifestants ont défilé hier à Skopje proférant des slogans contre les négociateurs occidentaux qui tentent de trouver un accord entre la communauté slave et la rébellion albanaise de l'Ancienne République Yougoslave de Macédoine (ARYM). Une partie des manifestants ont tenté de pénétrer dans le Bureau de Presse de l'ambassade grecque, tandis que la délégation américaine a reçu le feu vert pour évacuer son ambassade.


Ces événements interviennent après que l'autoproclamée Armée de Libération Nationale (UCK) des albanais a rompu le cessez-le feu. Des violents combats ont eu lieu dans et aux alentours de la ville de Tetovo. Le gouvernement de Skopje tient l'Otan et l'émissaire européen François Leotard pour responsables de ces événements à cause de leur attitude tolérante envers les rebelles alors que, d'un autre coté, les forces de l'Otan auraient empêché l'aviation nationale de décoller de l'aéroport de Skopje pour venir aux secours des troupes gouvernementales dans la région des combats.

"Il est clair que quelques-uns uns des pays occidentaux, membres de l'Otan, soutiennent l'UCK" a déclaré le porte-parole du gouvernement, Antonio Milososki, désabusé de constater que l'attitude constamment pro-occidentale de son pays n'était pas mieux appréciée des médiateurs internationaux.

C'est ainsi échauffées que plusieurs centaines de manifestants, dont beaucoup seraient des réfugiés des zones de combats près de Tetovo, ont défilé hier devant le Parlement à Skopje, réclamant la reconquête de leurs terres abandonnées. Outre le Bureau de Presse de l'Ambassade grecque - cible désormais habituelle des nationalistes slaves - où les manifestants ont essayé d'arracher et de brûler le drapeau, l'ambassade des Etats-Unis et celle d'Allemagne ont été prises pour cibles.

A cela s'ajoute, la crise désormais ouverte entre le Président Boris Trajkovski et son Premier ministre Ljubco Georgievski. Ce dernier a adressé une lettre au Président de l'ARYM dans laquelle il "souhaite [lui !] rappeler que depuis des mois des larges parts du territoire national sont occupés par les forces paramilitaires albanaises. Des citoyens sont tués ou chassés par les terroristes albanais chaque jour", continue-t-il avant de mettre le Président devant ses responsabilités : "Je vous demande", écrit-il, "qu'en tant que Président de la République et Commandant Suprême des Forces Armées et en accord avec notre Constitution, que vous donniez tous les ordres et commandes nécessaires à l'ensemble des forces de l'Armée et de la Police pour défendre la République de Macédoine et restaurer la paix et la sécurité pour tous les citoyens du pays".

Le gouvernement de Skopje a envoyé un ultimatum aux extremistes albanais d'abandonner leurs positions jusqu'à ce midi faute de quoi l'armée gouvernementale entreprendrait une

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