Prétexte, une page sur le site Internet de la Nouvelle Démocratie, le parti de M. Karamanlis, où il était proposé de réduire le montant des pensions et d'augmenter l'âge limite de retraite. Mais cette page avait curieusement déjà disparue du site. Le Premier ministre n'a pas manqué l'occasion de fustiger les propositions du parti de M. Karamanlis qui allait jusqu'à prétendre que les meilleures décennies pour l'économie grecque furent celles de 1960-1980. C'est probablement cette maladresse de recourir aussi loin dans le temps et d'inclure dans le bilan les années de la dictature qui a conduit au retrait de la page du site.
Le Premier ministre, M. Simitis, qui venait de découvrir les premiers sondages défavorables à sa formation publiés dans la matinée, s'en est pris violemment au chef de l'opposition, M. Karamanlis, devant le Parlement pendant son exposé sur l'Economie et les perspectives du Pays, l'accusant de mener une campagne "mensongère et irresponsable" et de créer "sciemment la confusion, présentant un visage aimable et populaire, qui s'est avéré hypocrite". "Le Premier ministre a prouvé qu'il est dans la panique", a rétorqué M. Karamanlis.