La bonne issue de la visite tant redoutée du Pape Jean-Paul II en Grèce a laissé place à un large climat d'autosatisfaction et de congratulations mutuelles dans les cercles de l'Eglise orthodoxe et du gouvernement.
De part et d'autre on fait état de résultats positifs - en se gardant bien de préciser lesquels - et on se félicite des nouveaux horizons ouverts par le pardon demandé par le Pape pour les injustices commises par les catholiques envers les orthodoxes. Mgr Christodoulos, chef de l'Eglise orthodoxe de Grèce déclarait, depuis Moscou où il se trouve en visite, que son Eglise a vécu la visite du Pape comme une provocation plus qu'une épreuve, tandis que pour le porte-parole du gouvernement estime qu'elle aura des retombées positives.
Est-ce pour autant une voie ouverte pour que l'Eglise orthodoxe de Grèce demande à son tour le pardon pour les injustices commises envers ses compatriotes catholiques ? Sous sa pression, des restrictions pour l'accès à certains métiers du secteur public, considérés sensibles, ont encore cours.