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[b][u][center]Voltaire.[/center][/u][/b]
[center][u][b]Dialogue. Périclès, un Grec moderne, un Russe.[/b][/u][/center]
Périclès
J'ai quelques questions à vous faire. Minos m'a dit que vous étiez Grec.
Le Grec
Minos vous a dit la vérité : j'étais le très humble esclave de la sublime Porte.
Périclès
Que parlez-vous d'esclave ? Un Grec esclave !
Le Grec
Un Grec peut-il être autre chose ?
Le Russe
Il a raison Grec et esclave c'est la même chose.
Périclès
Juste ciel ! Que je plains mes pauvres compatriotes !
Le Grec
Ils ne sont pas si à plaindre que vous vous l'imaginez : pour moi j'étais assez content de ma situation : je cultivais un petit coin de terre que le Pacha de Romélie avait eu la bonté de me donner ; et pour cela je payais un tribut à Sa Hautesse.
Périclès
Un tribut ! Voilà un étrange mot dans la bouche d'un Grec ! Mais dites-moi en quoi consistait cette marque humiliante de servitude ?
Le Grec
A abandonner une partie du fruit de mon travail, l'aîné de mes fils, et les plus belles de mes filles.
Périclès
Comment, lâche, tu livrais tes propres enfants à l’esclavage ! Vit-on jamais les contemporains de Miltiade, d'Aristide, et de Thémistocle !
Le Grec
Voilà des noms que je n'entendis prononcer de ma vie. Ces gens là étaient-ils Bostangis, Capigi-Bachis ou Pachas à trois queues ?
Périclès au Russe
Quels sont ces titres ridicules et barbares dont le son vient déchirer mes oreilles ? Je me suis sans doute adressé à quelque grossier Béotien, ou à un Spartiate imbécile !
(Au Grec)
Vous avez sans doute entendu parler de Périclès ?
Le Grec
De Périclès ! Point du tout … attendez … N'est-ce pas le nom d'un solitaire fameux ?
Périclès
Qu'est-ce donc que ce solitaire ? Etait-ce la première personne de l'Etat ?
Le Grec
Bon ! Ces gens là n'ont rien de commun avec l'Etat, ni l'Etat rien de commun avec eux.
Périclès
Par quel moyen ce solitaire est-il donc devenu fameux ? A-t-il, comme moi, livré des batailles, et fait des conquêtes pour sa patrie ? A-t-il érigé quelques grands monuments aux Dieux, ou formé quelques établissements utiles au public ? A-t-il protégé les arts et encouragé le mérite ?
Le Grec
Non, l'homme dont je veux parler ne savait ni lire, ni écrire ; il habitait dans une cabane où il vivait de racines. La première chose qu'il faisait dès le matin était de se déchirer les épaules à coups de fouet : il offrait à Dieu ses flagellations, ses veilles, ses jeûnes et son ignorance.
Périclès
Et vous croyez que la réputation de ce moine peut égaler la mienne ?
Le Grec
Assurément : nous autres Grecs nous révérons sa mémoire autant que celle d'aucun homme.
Périclès
O Destinée !... Mais, dites-moi, ma mémoire n'est elle pas toujours en vénération à Athènes ? Dans cette ville où j'ai introduit la magnificence, et le bon goût ?
Le Grec
C’est ce que je ne saurais vous dire. J'habitais un endroit qu'on appelle Sétines ; c'est un petit misérable village qui tombe en ruines, mais qui, à ce que j'ai ouï dire, fut autrefois une ville magnifique.
Périclès
Ainsi vous connaissez aussi peu la fameuse et superbe ville d'Athènes, que les noms de Thémistocle et de Périclès ? Il faut que vous ayez vécu en quelque endroit souterrain, dans un quartier inconnu de la Grèce.
Le Russe
Point du tout, il vivait dans Athènes même.
Périclès
Comment ? Il vivait dans Athènes, et il ne me connaît point ! Il ne sait pas même le nom de cette ville fameuse !
Le Russe
Des milliers d'hommes habitent actuellement dans Athènes, et n'en savent pas plus que lui. Cette cité, jadis si opulente et si fière, n'est plus aujourd'hui qu'un pauvre et sale bourg appellé Sétines.
Périclès
Puis- je croire ce que vous me dites-là?
Le Russe
Tel est l'effet des ravages du temps, et des inondations des barbares plus destructeurs encore que le temps.
Périclès
Je sais très bien que les successeurs d'Alexandre subjuguèrent la Grèce ; mais Rome ne lui rendit-elle pas la liberté ? Je n'ose pousser plus loin mes recherches, de crainte d'apprendre que ma patrie retomba dans l'esclavage.
Le Russe
Elle a depuis ce temps là changé plusieurs fois de maîtres. Pendant une certain période la Grèce a partagé avec les Romains l'Empire du monde ; Empire que ces deux puissances réunies n'ont pu conserver ; mais pour ne parler que de la Grèce, elle a subi tour a tour le joug des Français, des Vénitiens et des Turcs.
Périclès
Voilà trois nations barbares qui me font absolument inconnues.
Le Russe
Je reconnais bien un ancien Grec à ce langage. Tous les étrangers étaient à vos yeux des barbares, sans en excepter même les Egyptiens, à qui vous deviez le germe de toutes vos connaissances. J'avoue qu’anciennement les Turcs ne connaissaient guère que l’art de conquérir, et qu'aujourd'hui ils ne savent guère que celui de garder leurs conquêtes ; mais les Vénitiens et surtout les Français ont égalé vos Grecs à plus d'un égard et les ont surpassés à d'autres.
Périclès
Voilà une fort belle peinture ; mais je crains bien qu'il n'y entre un peu de vanité. Dites-moi, mon ami, n'êtes- vous pas Français ?
Le Russe
Point du tout je suis Russe.
Périclès
A coup sûr les habitants de la terre entière ont changé de nom depuis que j'habite dans l'Elysée : je n'ai pas plus entendu parler des Russes que des Français, des Vénitiens et des Turcs. Cependant les connaissances que vous montrez me font présumer que votre nation est très ancienne. Ne serait-elle pas un reste des Egyptiens donc vous disiez tout à l'heure de si belles choses ?
Le Russe
Non ; je ne connais ce peuple que par vos historiens : pour notre nation, elle descend des Scythes et des Sarmates.
Périclès
Est-il possible qu'un descendant des Sarmates et des Scythes connaisse mieux l'état de l'ancienne Grèce, que ne le connait un Grec moderne ?
Le Russe
Il y a tout au plus cinquante ans que nous avons entendu parler des Egyptiens, des Grecs et des Sarmates ; un de nos Souverains s'étant trouvé homme de génie, forma le dessein de bannir l'ignorance de ses Etats, et l’on vit s'y élever rapidement les arts et les sciences, des académies et des spectacles. Nous avons étudié l'histoire de tous les peuples, et notre histoire a mérité l'attention des autres peuples.
Périclès
J’avoue que pour produire ces sortes de métamorphoses, il ne faut dans un Prince que la volonté et le courage ; mais il est plus vrai encore que j'ai perdu bien du temps; j'espérais avoir rendu mon nom immortel, et je vois qu'il est déjà oublié dans mon propre pays.
Le Russe
Je vous dirai, pour vous consoler, qu'il est connu dans le mien, et c'est à quoi je suis bien sur que vous ne vous attendiez pas.
Périclès
J'en conviens : cependant je ne peux m'empêcher de regretter qu'Athènes ait oublié tout ce que j'ai fait pour elle. Allons, je vais me consoler avec Osiris, Minos, Lycurgue Solon, et tous ces législateurs et fondateurs d'Empires, dont les actions et les maximes sont comme les miennes plongées dans l'oubli. Je vois que la science est un astre qui peut n'éclairer qu'une partie du globe à la fois, mais qui répand sa lumière successivement sur chacune d'elles. Le jour tombe chez une nation, dans l'instant où il se lève sur une autre.
Décembre 1764 traduit de l’anglais (dit-il…) in : Nouveaux mélanges philosophiques, historiques, critiques, etc., etc. [Partie 5] / Quatrième [-Huitième] partie - Cramer éd. Genève - 1767-1769
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Voltaire et les grecs
Bonsoir Thomas
Tu sais Voltaire n est pas connu pour son phillhellenisme mais pour le contraire
Ne disions pas a l epoque ou les grecs combattaient pour l independance que l inactions au debut des occidentaux est du a Voltaire
Car pour Voltaire le Sultant,ce grand seigneur etait un homme de Tolerance
Sortons de notre petite sphère, et examinons le reste de notre globe. Le Grand Seigneur gouverne en paix vingt peuples de différentes religions; deux cent mille Grecs vivent avec sécurité dans Constantinople; le muphti même nomme et présente à l'empereur le patriarche grec; on y souffre un patriarche latin. Le sultan nomme des évêques latins pour quelques îles de la Grèce , et voici la formule dont il se sert: "Je lui commande d'aller résider évêque dans l'île de Chio, selon leur ancienne coutume et leurs vaines cérémonies." Cet empire est rempli de jacobites, de nestoriens, de monothélites; il y a des cophtes, des chrétiens de Saint-Jean, des juifs, des guèbres, des banians. Les annales turques ne font mention d'aucune révolte excitée par aucune de ces religions.
Issus Traite sur la Tolerance a l occasion de la mort de Jean Calas, texte paru en 1763
VOLTAIRE
(1694 - 1778)
http://pagesperso-orange.fr/union.ratio…
Ce que les turcs utilisent dans leur brochure touristique ahahahah en modifiant un peu la phrase initiale encore plus en leur faveur
Voltaire:
"Le grand Turc gouverne dans la paix vingt nations de religions différentes. Les Turcs ont montré aux chrétiens comment être modéré dans la paix et clément dans la victoire."
Ils rajoutent sur la brochure ceci aussi
Politis, qui était Ministre des Affaires Etrangères dans le gouvernement grec dirigé par le Premier ministre Vénizélos:
"Les droits et les intérêts des Grecs vivant en Turquie ne peuvent être mieux protégés par personne que par les Turcs:"
Ce que Politis n ajamais dit
Vous en verez d autres et des pas mures sur ce site officiel du ministere du tourisme turc ,concernant les armenien surtout
Je comprend que la Fyrom a des bons rapports avec la Turquie,ils ont deja point comun,la falsification de dires de personnages historiques
http://www.kultur.gov.tr/FR/BelgeGoster…
Mais pour en revenir a VOLTAIR et son attachement a la Grece
Allez lire ESSAI SUR LES MOEURS
Ou il parle des grecs et de sa saintete ,c est un peu comme ca que defint voltaire,Mahomet II
http://www.voltaire-integral.com/Html/1…
Sur ce site vous pourrez lire l integralle des oeuvres de Voltaire
http://www.voltaire-integral.com/
J aime beaucoup le debut du site
[b]Voltaire, non édité en France depuis plus d'un siècle, notre auteur symbole du combat pour la tolérance, la justice et contre tous les fanatismes, reste inaccessible aux Français[/b].
J en ris encore, [b]la justice et contre tous les fanatismes[/b],la c est trop fort
La tolerance de Voltaire devait etre completement avec une vue biaise que ,cette vue de Voltaire peut etre fut elle honnete mais j en doute,car pour moi Voltaire n est pas un niais mais un bon manipulateur
Et je rajoute cet article interessant
Philhellénisme religieux et mobilisation des Français pendant la révolution grecque de 1821-1827
Voltaire avait impregne de sa vue et fut un obstacle a la lutte pour l independance de la Grece et des grecs durant tout le debut du 19 eme siecle,mais il n etait pas le seul , Eglise de Rome ne voyait elle non plus d un bon oeil cette renaissance de cette Grece chretienne orthodoxe
Bref, si nous n’avons pas pitié d’eux, c’est la faute à Voltaire : « Sans la philosophie, les Grecs auraient trouvé des cœurs chrétiens, et leurs ennemis auraient été chassés d’Europe. »
Ce sont pourtant les rois sacrés et les cabinets politiques, l’Église et ses prêtres qui sont décrits comme indifférents à « leurs frères chrétiens contemplant le massacre »; il est question d’hypocrisie, de « dévotion menteuse » :
http://mots.revues.org/index1348.html
Donc Thomas ,je suis pas etonne de ces dialogues ecris par Voltaire
Ta leme
In reply to Voltaire et les grecs by alex
Re: Voltaire et les grecs
Cher Alex,
Merci pour la lecture critique et attentive de ce dialogue de Voltaire.
Bien qu'ayant été élève en 1ère du Pr Roger Petit, spécialiste de Voltaire, je n'avais jamais rien su de cet écrit, fait pour aboutir à la dernière phrase, si réelle, par laquelle il voulait conclure.
Merci pour les références.
Amicalement,
Th. E
In reply to Re: Voltaire et les grecs by Thomas Efthymiou
Re: Voltaire et sa russophilie partisane,un comble pour un philo
Thomas ,ce sujet avec Voltaire et sa russophillie merite d etre encore plus etudier ,je vais rajouter ceci qui demontre bien que pour lui les grecs chretiens orientaux ne sont que des moins que rien qu ils meritent leur situation d esclavagisme,que seule la sainte Russie Tsariste de la Grande Catherine et son eglise savante ( que je rigole) peut liberer ce pauvre peuple ,je parlerais plus bas de l expedition des freres Orloff qui permis a la Russie de prendre la place de la France et tout ca en faisant miroiter aux grecs un faux espoir d independance qui payerent cher car trahis par ses russes tsaristes
[b]QUERELLE ENTRE L’ÉGLISE GRECQUE ET LA LATINE DANS L’ASIE ET DANS L’EUROPE.[/b]
Les gens de bien gémissent, depuis environ quatorze siècles, que les deux Églises grecque et latine aient été toujours rivales, et que la robe de Jésus-Christ, qui était sans couture, ait été toujours déchirée. Cette division est bien naturelle. Rome et Constantinople se haïssaient; quand les maîtres se détestent, leurs aumôniers ne s’aiment pas. Les deux communions se disputaient la supériorité de la langue, l’antiquité des sièges, la science, l’éloquence, le pouvoir.
Il est vrai que les Grecs eurent longtemps tout l’avantage: ils se vantaient d’avoir été les maîtres des Latins, et de leur avoir tout enseigné. Les Évangiles furent écrits en grec. Il n’y avait pas un dogme, un rite, un mystère, un usage qui ne fut grec depuis le mot de baptême jusqu’au mot d’eucharistie, tout était grec. On ne connut de Pères de l’Église que parmi les Grecs jusqu’à saint Jérôme, qui même n’était pas Romain, puisqu’il était de Dalmatie. Saint Augustin, qui suivit de près saint Jérôme, était Africain. Les sept grands conciles oecuméniques furent tenus dans des villes grecques; les évêques de Rome n’y parurent jamais, parce qu’ils ne savaient que leur latin, qui même était déjà corrompu.
L’inimitié entre Rome et Constantinople éclata dès l’an 452, au concile de Chalcédoine, assemblé pour décider si Jésus-Christ avait eu deux natures et une personne, ou deux personnes avec une nature. On y décida que l’Église de Constantinople était en tout égale à celle de Rome pour les honneurs, et le patriarche de l’une égal en tout au patriarche de l’autre. Le pape saint Léon souscrivit aux deux natures; mais ni lui ni ses successeurs ne souscrivirent à l’égalité. On peut dire que dans cette dispute de rang et de prééminence on allait directement contre les paroles de Jésus-Christ rapportées dans l’Évangile: « Il n’y aura parmi vous ni premier ni dernier. » Les saints sont saints, mais l’orgueil se glisse partout le même esprit qui fait écumer de colère le fils d’un maçon devenu évêque d’un village, quand on ne l’appelle pas monseigneur, a brouillé l’univers chrétien.
Les Romains furent toujours moins disputeurs, moins subtils que les Grecs; mais ils furent bien plus politiques. Les évêques d’Orient, en argumentant, demeurèrent sujets; celui de Rome, sans arguments, sut établir enfin son pouvoir sur les ruines de l’empire d’Occident; et on pouvait dire des papes ce que Virgile dit des Scipions et des Césars:
Romanos rerum dominos gentemque togatam.
(Virgile, Énéide, i, 286.)
vers digne de Virgile, rendu comiquement par un de nos vieux traducteurs:
Tous gens en robe et souverains des rois.
La haine devint une scission du temps de Photius, pâpa ou surveillant de l’Église bizantine, et Nicolas Ier, pâpa ou surveillant de l’Église romaine. Comme malheureusement il n’y eut presque jamais de querelle ecclésiastique sans ridicule, il arriva que le combat commença par deux patriarches qui étaient tous deux eunuques: Ignace et Photius, qui se disputaient la chaire de Constantinople, étaient tous deux chaponnés. Cette mutilation leur interdisant la vraie paternité, ils ne pouvaient être que Pères de l’Église.
On dit que les châtrés sont tracassiers, malins, intrigants. Ignace et Photius troublèrent toute la cour grecque.
Le Latin Nicolas Ier ayant pris le parti d’Ignace, Photius déclara ce pape hérétique, attendu qu’il admettait la procession du souffle de Dieu, du Saint-Esprit, par le Père et par le Fils, contre la décision unanime de toute l’Église, qui ne l’avait fait procéder que du Père.
Outre cette procession hérétique, Nicolas mangeait et faisait manger des oeufs et du fromage en carême. Enfin, pour comble d’infidélité, le pâpa romain se faisait raser la barbe, ce qui était une apostasie manifeste aux yeux des pâpas grecs, vu que Moïse, les patriarches et Jésus-Christ, étaient toujours peints barbus par les peintres grecs et latins.
Lorsqu’en 879 le patriarche Photius fut rétabli dans son siège par le huitième concile oecuménique grec, composé de quatre cents évêques dont trois cents l’avaient condamné dans le concile oecuménique précédent, alors le pape Jean VIII le reconnut pour son frère. Deux légats, envoyés par lui à ce concile, se joignirent à l’Église grecque, et déclarèrent Judas quiconque dirait que le Saint-Esprit procède du Père et du Fils; mais ayant persisté dans l’usage de se raser le menton et de manger des oeufs en carême, les deux Églises restèrent toujours divisées.
Le schisme fut entièrement consommé l’an 1053 et 1054, lorsque Michel Cerularius, patriarche de Constantinople, condamna publiquement l’évêque de Rome Léon IX et tous les Latins, ajoutant à tous les reproches de Photius qu’ils osaient se servir de pain azime dans l’eucharistie, contre la pratique des apôtres; qu’ils commettaient le crime de manger du boudin, et de tordre le cou aux pigeons au lieu de le leur couper pour les cuire. On ferma toutes les églises latines dans l’empire grec, et on défendit tout commerce avec quiconque mangeait du boudin.
Le pape Léon IX négocia sérieusement cette affaire avec l’empereur Constantin Monomaque, et obtint quelques adoucissements. C’était précisément le temps où ces célèbres gentilshommes normands, enfants de Tancrède de Hauteville, se moquant du pape et de l’empereur grec, prenaient tout ce qu’ils pouvaient dans la Pouille et dans la Calabre, et mangeaient du boudin effrontément. L’empereur grec favorisa le pape autant qu’il put; mais rien ne réconcilia les Grecs avec nos Latins. Les Grecs regardaient leurs adversaires comme des barbares qui ne savaient pas un mot de grec.
L’irruption des croisés, sous prétexte de délivrer les saints lieux, et dans le fond pour s’emparer de Constantinople, acheva de rendre les Romains odieux.
Mais la puissance de l’Église latine augmenta tous les jours, et les Grecs furent enfin conquis peu à peu par les Turcs. Les papes étaient depuis longtemps de puissants et riches souverains; toute l’Église grecque fut esclave depuis Mahomet II, excepté la Russie, qui était alors un pays barbare, et dont l’Église n’était pas comptée.
Quiconque est un peu instruit des affaires du Levant sait que le sultan confère le patriarcat des Grecs par la crosse et par l’anneau, sans crainte d’être excommunié, comme le furent les empereurs allemands par les papes pour cette cérémonie.
Bien est-il vrai que l’Église de Stamboul a conservé en apparence la liberté d’élire son archevêque; mais elle n’élit que celui qui est indiqué par la Porte-Ottomane. Cette place conte à présent environ quatre-vingt mille francs, qu’il faut que l’élu reprenne sur les Grecs. S’il se trouve quelque chanoine accrédité qui offre plus d’argent au grand-vizir, on dépossède le titulaire, et on donne la place au dernier enchérisseur, précisément comme Marozia et Théodora donnaient le siège de Rome dans le xe siècle. Si le patriarche titulaire résiste, on lui donne cinquante coups de bâton sur la plante des pieds, et on l’exile. Quelquefois on lui coupe la tête, comme il arriva au patriarche Lucas Cyrille, en 1638.
Le Grand Turc donne ainsi tous les autres évêchés moyennant finance, et la somme à laquelle chaque évêché fut taxé sous Mahomet II est toujours exprimée dans la patente; mais le supplément qu’on a payé n’y est pas énoncé. On ne sait jamais au juste combien un prêtre grec achète son évêché.
Ces patentes sont plaisantes: « J’accorde à N***, prêtre chrétien, le présent mandement pour perfection de félicité. Je lui commande de résider en la ville ci-nommée, comme évêque des infidèles chrétiens, selon leur ancien usage et leurs vaines et extravagantes cérémonies; voulant et ordonnant que tous les chrétiens de ce district le reconnaissent, et que nul prêtre ni moine ne se marie sans sa permission (c’est-à-dire sans payer). »
[b]L’esclavage de cette Église est égal à son ignorance, mais les Grecs n’ont que ce qu’ils ont mérité; ils ne s’occupaient que de leurs disputes sur la lumière du Thabor et sur celle de leur nombril, lorsque Constantinople fut prise.[/b]
On espère qu’au moment où nous écrivons ces douloureuses vérités, l’impératrice de Russie Catherine II rendra aux Grecs leur liberté. On souhaite qu’elle puisse leur rendre le courage et l’esprit qu’ils avaient du temps de Miltiade, de Thémistocle, et qu’ils aient de bons soldats et moins de moines au mont Athos.
DE LA PRÉSENTE ÉGLISE GRECQUE.
[b]Si quelque chose peut nous donner une grande idée des mahométans, c’est la liberté qu’ils ont laissée à l’Église grecque. Ils ont paru dignes de leurs conquêtes, puisqu’ils n’en ont point abusé. Mais il faut avouer que les Grecs n’ont pas trop mérité la protection que les musulmans leur accordent; voici ce qu’en dit M. Porter, ambassadeur d’Angleterre en Turquie:[/b]
« Je voudrais tirer le rideau sur ces disputes scandaleuses des Grecs et des Romains au sujet de Bethléem et de la Terre-Sainte, comme ils l’appellent. Les procédés iniques, odieux, qu’elles occasionnent entre eux font la honte du nom chrétien. Au milieu de ces débats, l’ambassadeur chargé de protéger la communion romaine, malgré sa dignité éminente, devient véritablement un objet de compassion.
[b]« Il se lève dans tous les pays de la croyance romaine des sommes immenses pour soutenir contre les Grecs des prétentions équivoques à la possession précaire d’un coin de terre réputée sacrée, et pour conserver entre les mains des moines de leur communion les restes d’une vieille étable à Bethléem, où l’on a érigé une chapelle, et où, sur l’autorité incertaine d’une tradition orale, on prétend que naquit le Christ; de même qu’un tombeau, qui peut être, et plus vraisemblablement peut n’être pas ce qu’on appelle son sépulcre: car la situation exacte de ces deux endroits est aussi peu certaine que la place qui recèle les cendres de César. »
Ce qui rend les Grecs encore plus méprisables aux yeux des Turcs, c’est le miracle qu’ils font tous les ans au temps de Pâques. Le malheureux évêque de Jérusalem s’enferme dans le petit caveau qu’on fait passer pour le tombeau de notre Seigneur Jésus-Christ, avec des paquets de petite bougie; il bat le briquet, allume un de ces petits cierges, et sort de son caveau en criant: « Le feu du ciel est descendu, et la sainte bougie est allumée. » Tous les Grecs aussitôt achètent de ces bougies, et l’argent se partage entre le commandant turc et l’évêque.
On peut juger par ce seul trait de l’état déplorable de cette Église sous la domination du Turc.
L’Église grecque, en Russie, a pris depuis peu une consistance beaucoup plus respectable, depuis que l’impératrice Catherine II l’a délivrée du soin de son temporel; elle lui a ôté quatre cent mille esclaves qu’elle possédait. Elle est payée aujourd’hui du trésor impérial; entièrement soumise au gouvernement, contenue par des lois sages, elle ne peut faire que du bien; elle devient tous les jours savante et utile. Elle a aujourd’hui un prédicateur nommé Platon, qui a fait des sermons que l’ancien Platon grec n’aurait pas désavoués.[/b]
http://www.voltaire-integral.com/18/egl…
Je dois dire aussi que aujourd hui la Russie de Poutine a des vues sur les biens du patriarcat grec orthodoxes de Jerusalem,l orthodoxies russe reve de s accaparer ce Patriarcat,je ferasi un sujet,si on me le demande
Concernant l expedition des freres orloff et de leur trahison,Orloff avait rever de devenir roi de Grece
Alphonse de Lamartine ancien Ministre des Affaires étrangères de la France en 1848 parle de cet expedition dans son Histoire de la Turquie,il est eloquent
Petit extrait de ce fiasco
Mais déjà la mésintelligence, le reproche et l'aigreur envenimaient dans le Péloponèse la fausse fraternité des Grecs et des Russes. L'insignifiance du nombre des troupes de débarquement, et l'impuissance des Russes devant les faibles murailles de Coron, décourageaient les Maniotes; ils voyaient dans les Russes des provocateurs plutôt que des
soutiens d'une insurrection dont l'expiation prochaine pèserait sur les seuls enfants de la Grèce.
« Tu ravages nos terres, tu compromets nos familles,» disait Mauromikali à Théodore Orlof, et tu ne sais pas même renverser les murs d'une forteresse ni tuer nos ennemis! quand tu aurais,
comme tu le prétends, à tes ordres les innombrablés armées de ta souveraine , tu n'en serais pas moins un esclave, et moi chef d'un peuple petit, mais indompté et libre. Fussé-je le dernier de ma peuplade, ma tête aurait encore plus de prix que l a tienne. »
http://www.archive.org/stream/histoired…
Ce site d archive.org merite vraiment le detour,ce site canadien a une manne d archive de livre vraiment intertessant
Il a toutes les oeuvres d Alphonse Lamartine sous different format que vous pouvez visualisez en ligne ou carrement les downloader
http://www.archive.org/search.php?query…
La Russie gagna sur mer pres et grace a cette victoire navale ,elle recupera la Crime,,sa souverenaite reconnu sur la pologne et obtennant les facilites et supplanta la France concernant le commerce et la protection des chretiens de l empire ottoman,elle put le faire grace a la force de la marine marchande des grecs des iles qui purent apres ce traite naviguer avec le pavillon russe
1774 - Le commencement de la fin - Le traité de Küçük Kaynarca,qui fut une defaite aussi de la France
On peut dire carrement que c est la France qui donna a cet epoque un sursis a cet empire qu on appellera plus tard ,l homme malade,etonnant n est ce pas,a cet diplomatie francaise a cote de la plaque qui en cherchant a sauver ces interets,les perds et compromets ceux des autres,et ici ce fut la premiere occasion pour la Grece de s affranchir de cet turcocratie qui faisait explose sans cesse de soif de liberte la Moree ,l eternelle rebelle
http://empireottoman.blogs.courrierinte…
Car la Moree etait durant tout ces siecles de Turcocratie en ebullition sans cesse comme la Crete qui se souvient de l expedition de Morosini qui finit par l explosion du Parthenon a Athenes et pourtant cette Guerre de Morée dura 15 ans de 1684-1699 ou des milliers de grecs se batterent avec les venitiens pour liberer la Grece du Joug ottomans
La Crete elle ne fut dominer par les turcs qu en 1669 apres 21 ans de siege
Une derniere guerre entre Venise et l empire ottomans aura lieu en 1714-1718 ou les iles grecs enocre libre et le peoponese sont en rebellion contre les turcs,les Iles ioniennes resterent sous Venise et furent les derniers territoire grecs libre du joug ottoman
LA MARINE VENITIENNE FACE A LA MENACE TURQUE 1645-1719
http://209.85.229.132/search?q=cache:f7…
Voltaire parle de Morisini et encore une fois qu est ce qu il est flatteur enver les Turcs et les grecs ont encore le mauvais role ou on decouvre un efialtis denomme Payanoti qui trompa Morosini en declarant que la France a pris le parti de l empire ottoman
Je sais pas mais Voltaire mais je voudrais bien savoir d ou Voltaire a eu ses sources car il n y a que lui qui en parle de ce panagioti,il sait meme pas comment on ecrtit panagioti
http://www.voltaire-integral.com/Html/1…
Ce qui est marant c est que Voltaire a ecris beaucoup concernant l histoire et jamais ne parle de ses sources,un manque de professionalisme dirait on aujourd hui
Ce fameux payanotos n est cite que par Voltaire et l Eglise orthodoxes de Jerusalem est a nouveau dans son viseur
Son exil en Russie fut tout sauf ideologique sans doute ,il fut un philosophe qui pour sur ne fut pas corrompu par ses protecteurs
Voila ma vue concernant Voltaire et ma reponse a lui concernant sa phrase ou il cite que dans les annales turques ne font mention d'aucune révolte excitée par aucune de ces religions.
Les grecs se sont revoltes sans cesse pendant la Turcocratie et lui il parle que les grecs se senterent esclave et l accepterent ,quel fourbe
Et ca depuis 1453 la preuve ce qui suit ou Venitiens et ottomans ecrasent les rebelles grecs deja a l epoque
Venise et l'Empire ottoman, de la paix du 25 janvier 1479 à la mort de Mahomet II (1481)
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr…
Et un philosophe francais parle qu un grec se definit comme esclave
Plus je lis le concernant plus je le voit comme apotre d intolerance,ici on est sur un site dedie a la Grece,jke ne parle que concernant les grecs mais Voltaire n est pas tendre mais la pas du tout envers les Juifs,sans parler des armeniens,je dirais qu ils parlent d eux avec un racisme encore plus grand
pour un apotre de la tolerance,je dirais qu il est vachement intolerant et manipulateur et il parle sans source et invente de belle histoire qu il est le seul a ecrire,personne d autre n a les sources de Voltaire
Son imagination etait tres fertile,il a crus qu il pouvais se comparer a Herodote sans doute,en tous cas il est surement pas Strabon
Pour que voltaire ne soit plus a la mode ou republie,il y a une phrase qui le sied bien
Il faut rendre a Cesar ce qui appartient a Cesar,a une epoque ou les archives des differents empires ,royaumes,monasteres sont en ligne et facile d acces,les balbutiment de voltaire en temps qu historiens prete souvent a rire surtout pour un Philosophe qui voulu se presenter comme integre comme le clerge russe a l epoque sovietique ou tsariste ou propagande a la gloire du systeme ,falsifie meme l infalsifiable,cette mode est encore de rigueure dans cette Russie poutinienne
Voltaire comme Sartre l autre Philosophe soit disant integre sont au rebus alors qu ils marquerent de leur empreinte le siecle des lumieres,et le siecle des enfers que fut le 20 eme siecle
Ta leme
In reply to Re: Voltaire et sa russophilie partisane,un comble pour un philo by alex
Catherine II et Voltaire
Je rajoute cet article qui est une analyse qui est tres proche de la mienne
CATHERINE II DE RUSSIE,“L’AMIE” DES PHILOSOPHES”
A la différence de son mari dont les préférences allemandes et luthériennes avaient précipité sa chute, Cathérine II s’est employée aussitôt à asseoir sa popularité. “Citoyenne d’Europe”, autant que de Russie comme elle aimait s’appeler. A peine intronisée (1762-1796), elle n’a pas tardé à se tailler une réputation de “libérale”, vite amplifiée aux quatre coins de l’Europe. Elle a multiplié des avances à certains philosophes dont Voltaire.
[b]Lorsqu’on commence à discuter des relations entre Voltaire et la célèbre Catherine La Grande, Impératrice de Russie, tous répètent la même chose. Voltaire, d’une part, était attiré par “le mirage russe”, l’impératrice l'enroula autour de son doigt et le manipula, après l’avoir transformé, peut être, en agent à gage de la Russie.[/b]
[b]Tout le monde est d’accord quand il s’agit d’affirmer qu’il s’est conduit comme “un vieil idiot”, naïf et fantasque, ce qui ne lui a procuré ni sagacité, ni intuition politique. Dans son dialogue avec Catherine II, la faiblesse de caractère de Voltaire et les impasses de sa pensée apparaissent clairement. Il semble important d’analyser, non pas comment Voltaire s’est effectivement comporté envers Catherine II, mais plutôt ce qu’il a voulu lui inspirer. Car la correspondance que Voltaire a entretenue avec Catherine s’apparente un peu au rôle que jouent les médias dans nos sociétés modernes.Les lettres font écho d’événements de l’époque, et elles ont parfois la capacité d’influer sur ces mêmes événements, mais aussi parce que les descriptions faites de Catherine de Russie font partie intégrante d’une stratégie commune du jeu épistolaire. Etudier les fonctions de ces portraits, c’est aussi apprécier les enjeux de Voltaire, ses gains et ses pertes.Lors de sa correspondance avec Catherine II, Voltaire passe à un registre élogieux, même si dans quelques lettres, l’ironie se glisse. Si l’on accuse Voltaire de séduire l’Impératrice, il ne faut pas oublier les ficelles du genre épistolaire.Les observations qu’il adresse à quelques-uns de ces correspondants, changent dépendamment de ce qu’il écrit à un des philosophes encyclopédistes (D’Alembert), à une dame mondaine (Madame Du Deffand), ou bien au Ministre Choiseul, ennemi juré de l’Impératrice. Les conditions des relations épistolaires, le caractère du destinataire influencent la pensée de l’épître, car il ne faut pas interpréter l’objectif selon une échelle superficielle.[/b]
Si on ne dégage pas les phrases de leur contexte, si on ne prend pas les remarques fortuites pour credo de l’auteur, alors la correspondance de Voltaire apparaîtra comme la défense et la glorification de Catherine II. Les accusations de Voltaire reviennent à une chose fondamentale, que l’on peut abréger d’une formule.
Le 18 mai 1767, ayant énuméré “les oisifs”, parmi lesquels ils accusent l’Impératrice, et “des affaires familiales”, il ne se mêle pas ; [b]Voltaire se déclare à elle “chevalier fidèle contre tous et toutes”. Est-il possible qu’il soit heureux de se compromettre, en ennemi de Catherine II et à Paris, et devant la Cour ? Les contemporains ne manquent pas de le blâmer jusqu’à ses descendants. Choiseul assure “qu’il souille sa plume en exaltant cette garce’, il s’humilie même jusqu’à ‘être fier de la protection de ce monstre”. Des renseignements mensongers ont trompé Voltaire, ou peut –être a-t-il succombé à la tentation ? A t-il dirigé une information non vérifiée, ou a-t-il agi sciemment, mais à ses risques et périls ? Quels pouvaient bien être les intérêts de Voltaire ? Cathérine II, protectrice des Arts et des lettres Les contacts entre les deux pays ne se développèrent pas de manière uniforme au cours du siècle, leur intensité dépendit à la fois de la conjoncture internationale européenne et de la politique intérieure des deux Etats. Le début des années 1760 voit le triomphe des Lumières. En France le gouvernement de Louis XV intensifie sa politique de répression à l’égard des philosophes.[/b]
En Russie, dès son avènement, Catherine II s’érige en protectrice des Arts et des Lettres. Elle s’inspire entre autres De l’esprit des lois de Montesquieu, son “bréviaire” pour rédiger un nouveau code, le Nakaz (Instructions en 1767), salué en général par les philosophes comme la manifestation du despotisme éclairé. L’Etat doit être mis au service du bien public ; si c’est le monarque qui exerce cette tâche, c’est du despotisme éclairé. Pour les rédiger, elle avait largement utilisé, souvent en faisant des emprunts directs, les oeuvres de nombreux penseurs progressistes du XVIIIème siècle. En Russie comme ailleurs, Voltaire (et Diderot) resteront, dans un registre différent, les chefs de file de la diffusion des Lumières.
En tant que directeur de l’Encyclopédie, c’est au chevalier de Jaucourt que Diderot a confié la plupart des articles sur la Russie : en tant que “bibliothécaire de l’Impératrice”. L’achat de sa bibliothèque en 1765 a provoqué un nouveau déferlement de louanges, il se sent investi d’une véritable mission à l’égard de sa bienfaitrice.
Avec Voltaire, le ton change, les échanges sont plus directs, plus superficiels aussi, mais combien plus spectaculaires : près de deux cents lettres, une prolifération d’épîtres à la gloire de Catherine II, de libellés, dont certains écrits à sa demande, contre la Turquie, sur la soumission des églises, les Arts et les lettres, le tout assorti de l’extraordinaire ressentiment que prennent désormais les moindres écrits du Patriarche de Ferney. Le plus célèbre des alexandrins sur la Russie du XVIIIème siècle : épître qui a pour thème la guerre menée par la Russie contre la Turquie et qui contient le vers fameux : « C’est du nord aujourd’hui que nous vient la lumière » s’insère dans le préambule d’une épître contre Moustapha …La correspondance de Voltaire et Catherine II est surprenante. L’impératrice se livre à des considérations philosophiques, confie son problème diplomatique, fait, en apparence du philosophe un conseiller occulte de grands poids. Ce dernier, en revanche, feint d’ignorer toute manoeuvre impériale, allant à l’encontre de la philosophie des Lumières, multiplie les conseils et les exhortations dans la guerre contre la Turquie, et lui propose aussi bien un modèle de chariot de guerre que de caisses de montres provenant de sa manufacture de Ferney. Dans une lettre, elle le remercie de l’envoi de l’article Lois des Questions sur l’Encyclopédie, si flatteur pour elle : « Assurément, Monsieur, sans la guerre que le Sultan m’a injustement déclaré, une grande partie de ce que vous dites serait fait, mais pour la présent on ne peut parvenir qu’à faire des projets pour les différentes branches du grand arbre de la législation d’après mes principes qui sont imprimés et que vous connaissez ». [b]Devant le danger turc, les rois doivent se croiser. (Libelle écrit à la demande de Catherine II, à la suite de la tentative de l’assassinat contre le roi de Pologne, Stanislas Auguste Poniatowski.)En 1770, dans une Ode pindarique à propos de la guerre présente en Grèce, il fait dire à Athéna: « C’est moi qui conduis Catherine…. »[/b] A la mort de Voltaire, en 1778, Catherine II achète sa bibliothèque et envisage de reconstruire Ferney dans le parc de Tsarskoe Selo
Sophia Diboune
http://www.culturescontemporaines.com/j…
Voltaire devait etre un vieux monsieur ,un amoureux transit ou lorsqu on le flatte devient tout bonnement enfantin ,etrange reaction de ce personnage qui a mis tellement de son empreinte le siecle des lumieres
Une chose est sur peut etre que dans son pays natif ,on l oublie mais en Russie,Voltaire est la et bien la ,son reve d exil doree en Russie a ete post mortem et ad eternam
Toute son oeuvre ,sa bibliotheque repose en paix en Russie
http://voltaire.nlr.ru/fr/page1.htm
Ta leme