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à20 octobre 1827, victoire navale des flottes alliées à Navarin. (Recension et reprise).

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Submitted by Th. Efthymiou on

20 octobre 1827, bataille navale de Navarin.

Deux mois avant cette étape importante de l'histoire de la Grèce moderne, le sultan Mahmut II a rejeté la note par laquelle (après la Convention de Londres du 6 juillet 1827) la France de Charles Ier, le Royaume-Uni de Georges IV et la Russie d’Alexandre Ier demandaient l’«autonomie de la Grèce dans le cadre de la suzeraineté turque », en fait que cessent les massacres des Grecs en révolte depuis 1821, leur pays ravagé mettra du temps à panser ses blessures. Le 20 octobre 1827 a lieu la fameuse bataille navale dans la rade de Navarin.

C’est à l’ancienne Pylos du vieux Nestôr, le roi aux 90 navires qui combattit sous les murs de Troie. Elle fut nommée par les Byzantins : « tôn’ Avarinôn » devenu « To Navarino » à cause des Avars, peuple disparu de l’Histoire. Conquise par les Turcs en 1573, elle fut prise par les Vénitiens en 1686, qui la gardèrent jusqu’en 1715, avant de redevenir turque puis turco-égyptienne avec Ibrahim pacha, appelé par le sultan pour vaincre le soulèvement des rayas grecs .Les flottes de la Triple Alliance croisent en mer Ionienne et au large de la Morée, à feu et à sang, pour intimider son bourreau, Ibrahim-pacha, venu d'Egypte combattre les Grecs, soulevés depuis 1821. Elles veillent aussi aux actes des pirates, toujours présents dans de telles circonstances.

Cette année 1827, les Grecs ont appelé le corfiote Iôánnis Kapodístrias, l’habile et apprécié Ministre des affaires étrangères du csar, il y a eu la bataille perdue de Palaión’ Pháliron’ où mourut Karaïskákis, une Constitution, l'Acropole d'Athènes s'est rendue, l’expédition du philhellène français Fabvier à Chios n'a pas abouti. Le Patriarche de Constantinople est Agathanguélos Ier, son malheureux prédécesseur Grigórios V ayant été pendu à la porte du Phanar, restée fermée depuis.

Les Turco-Egyptiens et quelques navires tunisiens : 3 vaisseaux de ligne, 15 frégates une 50aine de petites unités, mouillent alors dans la rade de Pylos-Navarin, au sud-ouest de la Morée.

Navarin est de triste mémoire : c’est là que les frères Fiodor et Alexéï Orlov avaient tenté de regrouper les débris des combattants russes, en débâcle après la défaite des troupes de Iékatérina-Catherine II de Russie, auxquelles s’étaient joints contre les Turcs et leurs redoutables et redoutés mercenaires albanais, les Maniates dès septembre 1770, puis les révoltés de Morée. C’est de Navarin que partirent les Russes vaincus, abandonnant le Péloponnèse à la sanglante vindicte des occupants turcs. Ces évènements furent nommés en Grèce les « orlophika ».

Dans ce magnifique mouillage, la ligne alliée, Britanniques d’Edward Codrington, sur l"Asia", Français de Gaultier de Rigny, sur "la Syrène" au centre et Russes de Login Heyden, sur l"Azov", à gauche : 11 vaisseaux de ligne, 9 frégates, 4 petites unités (en tout 26 navires alliés) est presque bord à bord. Un coup, part d'un navire turc, tuant un officier parlementaire anglais, le jeune lieutenant Fitzroy, et un boulet turc frappe le navire-amiral français, qui riposte, provoquant ainsi la canonnade. En 3 heures les deux tiers de la flotte de Tahir-pacha, de 64 vaisseaux, sont envoyés par le fond. Les Turco-Egyptiens brûlèrent leurs unités échouées. Ils perdirent 6000 hommes (souvent des marins grecs prélevés dans les archipels). Au cours de cette bataille, le la dernière est célèbre bataille de la marine en bois à voile, sans rameurs, avec canons à âmes lisses, la « Syrène » arborant la flamme du chef de l'escadre du Levant, de Rigny, à son mat d'artimon, a 77 blessés et 48 morts. Cette date est déterminante pour l'Indépendance grecque (au contraire de celle de Lépante-NAfpaktos, du 7 octobre 1571).

L'indépendance de la Grèce actuelle doit beaucoup à cette victoire alliée de Navarin. En 1827, le peintre Ingres présenta : « l'apothéose d'Homère ». L'année suivante, en 1828, se déclarera pour la neuvième fois une guerre russe aux Turcs.

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sat gilbert

je suis à la recherche de l'acte de décés du docteur auguste sat médecin auprès du star puis du sultan de constatinople, il mourut en 1830 de la peste? à constantinople. Je remercie toutes personnes pouvants m'apporter des informations.

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Thu, 08/28/2008 - 13:23 Permalink
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Thomas Efthymiou

In reply to by sat gilbert

À l'époque, pour les non-mahométans, l'équivalent de l'état civil était tenu par le clergé de chaque communauté. Les quatre grandes communautés reconnues étaient l'ottomane mahométane, celle des Rômii ou chrétiens – orthodoxes grecs en majorité - dont le responsable moral était notre Patriarche, celle des Arméniens et celle des Juifs pour la plupart hispanophones chassés par Isabelle la catholique).

Si votre oncle a eu des obsèques religieuses, vous pourrez probablement avoir des renseignements auprès de l'église où elles eurent lieu.
Je vous dis cela parce qu'un cousin germain, né en 1920 à Constantinople, bien que rômiós par son père et sa mère, a eu à prouver (à 88 ans, après toute sa vie et son service militaire en Grèce !), qu’il était un « Grec de Turquie », venu en 1923 comme
« échangé », donc chrétien orthodoxe (le critère d'échange était la religion). Il demanda à l'église orthodoxe Hagia Trias au Stavrodromi, son certificat de baptême. On lui a adressé la pièce justificative!

Il y avait les paroisses « franques » au «frangolévantines » des catholiques venus d'Occident, et de sujets ottomans chrétiens catholiques (descendants de Vénitiens, de Génois, et de la minorité catholique des îles grecques). Les protestants avaient aussi leur culte.

Il se peut aussi, si votre parent était citoyen français, que sa mort ait été enregistrée au consulat de France de Constantinople. Les consulats tiennent l'état civil de leurs nationaux en pays étranger.
Bonne chance!

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Thu, 09/04/2008 - 16:02 Permalink