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L'alphabet grec

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Submitted by αλεξιος on

L'alphabet grec a été créé sur le modèle de l'alphabet phénicien.

L'alphabet grec tel qu'on le lit actuellement est le résultat de plusieurs siècles d'évolution, au cours desquels les minuscules ont été créées (c'est donc un alphabet bicaméral) et les diacritiques ajoutés. Suite aux conquêtes d'Alexandre le Grand, la culture et l'écriture grecques se répandirent dans une grande partie du bassin méditerranéen. Par exemple, en Égypte, le brassage culturel amena la création de l'écriture copte, inspirée du grec oncial, et complétée par six lettres originales tirées de hiéroglyphes démotiques. Il est encore utilisé de nos jours, à peine simplifié, en Grèce.

L'alphabet grec est à l'origine de plusieurs autres alphabets dont, pour les plus célèbres :
 l'étrusque, qui a donné naissance directement à l'alphabet latin ;
 divers alphabets anatoliens dont le carien, le lycien, le lydien, le pamphylien, le phrygien et le sidétique ;
 le cyrillique utilisé par les slaves orthodoxes et qui a été étendu au monde soviétique ;
 le gotique ;
 l'alphabet copte.

Dans le milieu scientifique (mathématiques, physique, etc.), on utilise encore les lettres de l'alphabet grec pour désigner les données à valeurs variables. Le mot français alphabet provient des deux premières lettres de l'alphabet grec : alpha (α) et bêta (β). Si ces mots n'ont aucune signification précise en grec, on sait cependant que ce sont des adaptations de termes sémitiques, dans l'ordre « bœuf » et « maison ». En adaptant l'écriture phénicienne à leurs besoins (tout en lui conservant l'ordre levantin), les Grecs ont transformé le coup de glotte ─ noté par l'ancêtre d'alpha.

L'alphabet grec provient de l'alphabet phénicien. Il s'écrit de gauche à droite ; dans les stades les plus anciens, il a pu s'écrire de droite à gauche ou en boustrophédon. Il compte actuellement vingt-quatre lettres ; sachant que c'est une écriture devenue bicamérale, chaque lettre possède deux variantes, capitale et minuscule.

Deux lettres possèdent des variantes contextuelles, bêta (dans les éditions françaises seulement) et sigma. Les noms des lettres, qui n'ont aucune signification en grec (à part quelques-unes comme omicron « petit o » par opposition à oméga « grand o », epsilon « e simple » et upsilon « u simple ») sont vraisemblablement d'origine araméenne et respectent encore l'ordre levantin de l'alphabet cunéiforme d'Ougarit.

Il existait dans l'Antiquité de nombreuses moutures de l'alphabet, selon les régions et les cités. L'alphabet classique provient du modèle ionien, choisi par la cité d'Athènes en 403 avant l'ère chrétienne en remplacement du modèle attique. La langue d'Athènes étant devenue celle du monde grec dans son ensemble en tant que koinè, c'est ce même modèle ionien qui s'est imposé partout ailleurs, faisant ainsi disparaître des lettres dites « archaïques » (digamma, koppa, sampi). Au cours des siècles, d'un alphabet composé de capitales, il a été enrichi, surtout au Moyen Âge, de minuscules et de signes annexes, dont la ponctuation et de nombreux signes diacritiques. Ceux utilisés dans les éditions modernes sont décrits dans l'article Diacritiques de l'alphabet grec. Le modèle actuel est donc le résultat de plusieurs siècles d'utilisation. Telle ou telle minuscule, par exemple, est une invention byzantine, telle autre la lettre capitale tracée en plus petit. Les nombreuses ligatures et graphies médiévales sont sorties d'usage entre le XVIIIe et le XIXe siècle. On en trouve cependant encore la trace dans la numération alphabétique, laquelle a aussi conservé la mémoire de lettres plus anciennes.

Directement issu de l'alphabet "phénicien" (VIIIème siècle avant Jésus-Christ). Les grecs ont inventés les voyelles. Ils ont réutilisés les lettres notant les consonnes guturales (inexistantes dans leur langue) pour noter ces voyelles.

Les Grecs ont aussi ajouté à l'alphabet sémitique, terminé par T (tav), 5 signes (upsilon,khi, psi,phi,oméga)

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L’alphabet grec ancien est donc toujours largement utilisé, même s’il ne sert plus à l’expression quotidienne de tout un peuple. Il ne faut cependant pas perdre de vue que l’apport de la culture grecque dans l’écriture a permis de nombreuses évolutions, responsables de l’apparition des formes actuelles.

nasté kala

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αλεξιος

il ressort que l'emprunt de l'alphabet au phénicien aurait eu lieu au Liban actuel et que, suivant les routes commerciales de l'époque, l'alphabet s'est répandu à travers le monde grec, en commençant par Eubée et Athènes.

c’est la variante ionienne qui s'imposa au monde grec. C’est en -403 que son usage devint obligatoire à Athènes pour tout document officiel. À cette époque, l’alphabet ionien avait déjà évolué et utilisait des lettres différentes pour transcrire les e et o longs et courts. L’alphabet ionien continua à évoluer par la suite, devenant entre autres bicaméral. Bien que devenu d’un usage universel dans le monde hellénistique, de légères variantes graphiques subsistèrent durant toute l’Antiquité.

L'alphabet étrusque, utilisé dès le VIIe siècle av. J.-C., qui donnera naissance plus tard à l'alphabet latin, est un dérivé du grec, via les colonies de la Grande Grèce. Il convient de remarquer que l'alphabet utilisé dans ces colonies n'était pas l'alphabet ionien, mais l'alphabet utilisé à Eubée. Ainsi l'écriture étrusque dérive non de l'alphabet grec moderne, mais d'un alphabet archaïque.

L'alphabet gotique, inventé probablement par l'évêque arien Wulfila est une adaptation de l'alphabet grec dans sa graphie onciale.

Les Coptes d'Égypte se sont servis de l'alphabet grec, auquel ils ont ajouté des caractères adaptés du démotique, pour écrire leur langue : c'est l'alphabet copte.

Au IXe siècle, les moines Cyrille et Méthode adaptèrent ce même alphabet grec, toujours dans sa graphie onciale, pour transcrire le vieux slave, créant ainsi l'alphabet glagolitique, ancêtre du cyrillique.

Il est probable que l'alphabet phénicien soit issu d'un modèle dit alphabet linéaire et utilisé pour noter des idiomes proto-cananéens, lequel proviendrait de simplifications des hiéroglyphes égyptiens. Les plus vieilles inscriptions datent vraisemblablement du XIIIe siècle avant l'ère chrétienne mais on les considère encore comme du linéaire. La cité phénicienne de Byblos semble avoir joué un rôle décisif dans la diffusion de l'alphabet qui, au XIe siècle , est parfaitement établi (ce qui permet de poser la date de séparation, somme toute artificielle, de 1050 avant l'ère chrétienne, entre le modèle linéaire et le modèle phénicien).

L'alphabet phénicien suit l'ordre levantin, qu'il transmettra à tous ses descendants.

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ordre levantin :

Le premier ordre alphabétique, déjà très proche du nôtre, est attesté à la fin de l'âge du bronze, avec le premier alphabet sémitique, celui d'Ougarit, un abjad cunéiforme. Il s'est poursuivi dans un autre abjad sans lien pour la forme mais lié linguistiquement, celui du phénicien, d'où sont issus les principaux alphabets actuels : alphabet grec et ses avatars (alphabet gotique, cyrillique, latin en passant par l'étrusque), mais aussi alphabet araméen, syriaque, hébreu, arabe, etc.

naste kala

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Thu, 07/26/2007 - 23:05 Permalink