Le militant communiste Nikos Belogiannis avait été arrêté et condamné à mort par un tribunal militaire à la fin de la guerre civile. Il fut fusillé avec trois de ses compagnons le dimanche 30 mars 1952 malgré une mobilisation internationale des intellectuels de gauche. La tradition voulait qu'on n'exécute pas le Jour du Seigneur mais le gouvernement centriste (social-démocrate) de l'époque en avait décidé autrement. Belogiannis, réfugié en Pologne après la défaite des communistes dans la guerre civile, il est renvoyé secrètement en Grèce en 1950 avec pour mission la réorganisation du Parti Communiste grec qui se trouvait interdit. Il est arrêté quelques mois plus tard et accusé d’espionnage au profit de l'Union soviétique.
Après son exécution, ses anciens camarades plaisantaient en disant que s'il y a bien un communiste qui doit se tenir à la droite de Jésus-Christ c'est Nikos Belogiannis. L'homme avait aussi une affection particulière pour les œillets, repris par Pablo Picasso dans un célèbre portrait de Belogiannis. La Hongrie avait donné son nom à un de ses villages où s'étaient installés le réfugiés grecs. Le village conserve le nom encore de nos jours.
Ο Μπελογιάννης ζει
Τον ξέρουνε τα ελάτια, τα πλατάνια
ίδιος μ' αυτά, περήφανος, στητός
Ηχούν απ' τη φωνή του τα ρουμάνια
μπρος για τη νίκη, για το Κόμμα εμπρός
Ο Μπελογιάννης ζει μες την καρδιά μας,
ο Μπελογιάννης ζει παν στις κορφές
Ο Μπελογιάννης ζει κι είναι κοντά μας
στων τραγουδιών τις λέφτερες στροφές.
Ζει σ' όλους τους καιρούς, σ' όλους τους τόπους
το κάθε σπίτι, σπίτι του δικό
Ζει ο Μπελογιάννης, ζει με τους ανθρώπους
που χτίζουν έναν κόσμο σοσιαλιστικό.
Και στο τραπέζι της χαράς της πρώτης
στη νίκη της ειρήνης τη γιορτή
ο Μπελογιάννης θα 'ν' πανηγυριώτης