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En Grèce, derrière le front des incendies, celui du racisme

Published in Le Temps on

En termes de feux, cet été a été l'un des plus ravageurs que la péninsule hellénique a connus. Si la colère monte dans une part de la population face à l'impréparation des autorités, une autre, proche de l'extrême droite, se met en quête de boucs émissaires

Les photos aériennes de la forêt de Dadia, un parc naturel du nord de la Grèce classé Natura 2000, sont tristes. Les terres sont brûlées; de vastes pans gris recouvrent ce qui était l'un des joyaux verts dans cette région de l'Evros, à la frontière avec la Turquie. Ce mardi 29 août, un porte-parole de la Commission européenne, Balazs Ujvari, a même déclaré que la Grèce affronte le «plus grand incendie jamais enregistré dans l'Union européenne», carbonisant plus de 81 000 hectares, soit plus que la ville de New York. Si la situation est dangereuse sur le front des incendies, elle l'est aussi sur le terrain politique dans ce bout d'Europe dirigé par le premier ministre Kyriakos Mitsotakis (Nouvelle Démocratie, ND, droite conservatrice). Dans le pays a lieu, actuellement, une recherche de boucs émissaires aux allures de vendetta.

Parc de Dadia, 29 août 2023. — © ALEXANDROS AVRAMIDIS / REUTERS

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