Au centre d'Athènes, depuis la place Exarchia jusqu'à la rue Methonis, les murs et les prospectus éparpillés dans les allées parlent aux passants : « Stop à la gentrification ! », « Touristes, rentrez chez vous ! », « Vis ton mythe en Grèce avec un salaire de 650 euros. » Dans ce quartier alternatif, à la pointe des mouvements contestataires depuis le soulèvement, en 1973, des étudiants de l'Ecole polytechnique contre la junte militaire (1967-1974), les habitants s'opposent déjà depuis plusieurs années au développement des locations saisonnières et à l'uniformisation de cette zone sans banques ni grandes enseignes. Mais, malgré cette résistance, Exarchia est devenu l'un des points les plus prisés des investisseurs étrangers.
Alors que les chaleurs de l'été bercent les Athéniens en plein après-midi, la rue piétonne Methonis, ombragée et étroite, est...