Vingt ans après « L’Auberge espagnole », c’est au tour des enfants de Xavier et Wendy de représenter leur classe d’âge.
Dès ses débuts, Cédric Klapisch, 61 ans, a consacré une bonne part de son travail de cinéaste à la peinture de la jeunesse. Ce versant de sa filmographie a culminé en 2002 avec le succès de L’Auberge espagnole, portrait d’une génération libérée par l’abolition des frontières intérieures de l’Europe, désorientée par la désintégration des idéaux qui avaient guidé ses prédécesseurs. Succombant aux avances de la plate-forme d’Amazon, le cinéaste a consenti à donner une suite à la trilogie de L’Auberge espagnole (que complétaient Les Poupées russes et Casse-tête chinois), sous la forme d’une série dont il a réalisé le premier épisode et supervisé l’écriture avec Lola Doillon.
Comme son nom le laisse deviner, Salade grecque a pour centre de gravité Athènes, berceau de l’Europe (comme en attesteront les apparitions spectrales de Platon et Aristote), première ligne de défense de la forteresse Europe contre l’immigration, terrain d’expérimentation sociale pour la fraction de la jeunesse qui refuse cet isolationnisme. Voilà pour les ingrédients politiques de la série.
Bonnes intentions contradictoires
Le temps du premier épisode, on pourrait presque croire que le reste – la…