C'est le dernier épisode en date de la guerre d'influence qui se joue entre le Patriarcat de Moscou et les Églises orthodoxes d'Ukraine depuis le début du conflit russo-ukrainien. Ce mardi 7 juin, le patriarche de Moscou Kirill, très proche de Vladimir Poutine, a démis de ses fonctions son «ministre des affaires étrangères», le métropolite Hilarion de Volokolamsk, pour le nommer métropolite en Hongrie. Le même jour, le Patriarcat moscovite annonçait la création de la «métropole de Crimée», en annexant trois diocèses de Crimée - péninsule du sud de l'Ukraine annexée par la Russie en 2014. Deux décisions éminemment politiques, alors que l'offensive militaire russe commencée en février dernier en Ukraine s'intensifie dans le Donbass (sud-est du pays).
Pour comprendre la portée de ces deux annonces, il convient de revenir sur la situation très troublée des Églises orthodoxes d'Ukraine, et leur lien avec Moscou, notamment depuis l'annexion de la Crimée par Vladimir Poutine en 2014 et le début…