L'horizon tant espéré par Melina Mercouri paraît toujours aussi lointain. Plus de trente ans après la disparition de l'actrice et ministre grecque de la culture qui, la première, avait officiellement appelé au retour des sculptures classiques du Parthénon, la perspective d'une résolution prochaine du différend semble être revenue à la case départ. Une rencontre entre des officiels grecs et britanniques, laborieusement cousue par l'intermédiaire de l'Unesco, était pourtant sur le point d'aboutir, lorsque le château de cartes - ou, plutôt, le temple grec - diplomatique s'est une fois de plus effondré.
De passage à Paris à l'occasion de la réunion annuelle du comité intergouvernemental «Retour et Restitution» de l'Unesco, une représentante britannique du département du Numérique, de la Culture, des Médias et du Sport a expliqué que le gouvernement de Boris Johnson n'était, tout compte fait, pas compétent pour régler le différend concernant les marbres du Parthénon. Cette affirmation va à l'encontre de l'annonce faite il y a deux semaines par l'Unesco, selon laquelle les gouvernements grec et britannique s'étaient accordés en avril pour engager «dans les meilleurs...