C'est ce qui s'appelle rembourser sa dette rubis sur l'ongle. Enfin, pas tout à fait, car si cette vieille expression qui remonte au 17e siècle a fini par désigner le fait de payer sa facture jusqu'au dernier centime, sans laisser la moindre crédit, il faut préciser ici qu'il y a, dans le cas de la Grèce, des économies substantielles réalisées au passage dans l'opération. En effet, en remboursant ce lundi avec deux ans d'avance la totalité de sa dette au Fonds monétaire international (FMI) -comme promis le 14 février dernier par le ministre des Finances grec Christos Staikouras-, la Grèce a économisé quelque 230 millions d'euros d'intérêts...
Pour mémoire, le pays avait été contraint d'emprunter plus de 260 milliards d'euros à l'Union européenne et au FMI afin d'éviter la banqueroute à la suite de la pire crise financière de son histoire, fortement déstabilisée par la crise financière mondiale de 2007-2008 (le pays avait perdu plus d'un quart de son PIB) et fort mal conseillée depuis des années. Avec l'aide de la grande banque américaine Goldman Sachs, les dirigeants de l'époque avaient maquillé les comptes publics depuis 1997 pour minimiser sa déficit public.